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(Belga) "L'efficacité du tracing mis en place par les Régions devra être évaluée sereinement", en tenant compte de sa dépendance avec le système de tests, des problèmes techniques rencontrés et de l'imprévisibilité de la pandémie, a affirmé le secrétaire général de Solidaris, Jean-Pascal Labille, vendredi après-midi, lors de son audition devant la commission spéciale covid du parlement wallon.
Début mai, la Wallonie avait attribué le marché du traçage de contacts au Groupement Autonome des Mutualités (Solidaris, Mutualité chrétienne, Mutualités libres, Mutualité libérale et Mutualités Neutres) associé aux entreprises Ikanbi et CallExcell, deux opérateurs spécialisés en contact center; à l'entreprise de travail adapté ENTRA, un call center qui offre des emplois de qualité aux personnes fragilisées par la maladie ou le handicap et à l'agence d'intérim LEM Intérim. Ce consortium vient d'être reconduit jusqu'au 30 juin 2021. "Mais après?", s'est interrogé Jean-Pascal Labille. "Notre mode de vie nous oblige à vivre dans un monde où il y aura d'autres pandémies. Dans ce contexte, il vaut mieux définir des axes forts afin d'avoir une meilleure articulation entre les différents opérateurs leur permettant de travailler sur le long terme", a-t-il estimé. Le patron des mutualités socialistes - et ancien ministre fédéral - a par ailleurs plaidé pour "une amélioration de la politique de santé publique". "Il faut investir massivement dans un modèle beaucoup plus préventif. Le million d'euros mis sur la table en Wallonie va dans le bon sens mais il faudra aller plus loin", a-t-il dit. "Nous devons renforcer tous les maillons de la chaîne, avec une attention particulière pour les plus fragilisés", a conclu Jean-Pascal Labille. Son audition était la dernière prévue par la commission spéciale covid du parlement wallon. La séance prévue vendredi prochain sera consacrée au débat sur les recommandations qui devraient être présentées au parlement régional à la mi-décembre. (Belga)