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Législatives: pouvoir d'achat et retraites au centre d'un débat entre Ensemble!, le RN et la Nupes

Gabriel Attal pour la majorité, Clémentine Autain pour la Nupes et Jordan Bardella pour le RN se sont affrontés jeudi soir sur le pouvoir d'achat et les retraites, lors de l'unique débat organisé par BFMTV entre les deux tours des législatives.

Abordant en début d'émission le déplacement d'Emmanuel Macron en Ukraine, la députée LFI Clémentine Autain s'est interrogée "sur le calendrier, à quelques jours du deuxième tour": "est-ce qu'Emmanuel Macron pensait que c'était une simple formalité ou est-ce qu'il souhaite esquiver le débat?"

Le président par intérim du RN Jordan Bardella a lui estimé que c'était un "mauvais timing". "On a un peu le sentiment que le président de la République n'aime pas les campagnes électorales", et "les Français se disent: ce président, est-ce qu'il s'intéresse à nous?" a-t-il lancé.

"Plus qu'une image c'est un moment important", a répliqué le ministre des comptes publics Gabriel Attal qui a immédiatement accusé les chefs de LFI Jean-Luc Mélenchon et du RN Marine Le Pen de s'être "opposés à ce qu'on soutienne les Ukrainiens", suscitant les protestations de ses contradicteurs. "Falsification de nos positions", a répliqué Clémentine Autain.

Sur le pouvoir d'achat, le débat est rapidement devenu assez technique. "On veut faire payer les profiteurs de crise", a affirmé Clémentine Autain, qui a défendu l'idée de créer 14 tranches d'impôts pour que "ceux qui gagnent moins de 4.000 euros par personne sortent gagnant".

LFI "c'est le Venezuela" a lancé Jordan Bardella en défendant quatre propositions: baisse de la TVA à 5,5% sur l'énergie, panier de 100 produits de première nécessité exemptés de TVA, réindexation des retraites sur l'inflation et hausse des salaires.

Gabriel Attal a lui défendu une "loi sur le pouvoir d'achat" notamment pour "revaloriser de 4% les pensions dès juillet" et engager "des baisses d'impôts".

Sur les retraites Jordan Bardella a accusé la majorité de "vouloir faire travailler un ouvrier plus longtemps qu'un cadre", en fustigeant un modèle "injuste" et "brutal".

"Notre projet, c'est le départ à la retraite à 60 ans", et "personne ne partira avec moins de 1.100 euros", a pour sa part assuré Clémentine Autain.

"La vraie différence entre vous et nous c'est que nous assumons de dire comment on va financer les dépenses", a répliqué Gabriel Attal en assurant que la réforme se ferait "sur dix ans" et "en concertation avec les partenaires sociaux".

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