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Waldo Cerdan, ancien pilote et spécialiste de l'aéronautique, répondait aux questions d'Alix Battard en direct pour le RTLINFO 13H.
On sait que la compagnie Brussels Airlines était en difficulté financière déjà avant cette crise du coronavirus. Est-ce que cela n'a simplement pas précipité les choses ?
Disons qu'il y a un effet catalyseur. La crise a certainement provoqué ou anticipé la situation dans laquelle on est. Cela dit, le transport aérien affronte aujourd'hui une crise vraiment majeure. Et on n'espère pas un retour à la normale avant un ou deux ans. Donc il est clair que le séisme va laisser des traces très longtemps.
Selon vous, doit-on s'attendre à des annonces imminentes dans d'autres compagnies aériennes ?
Probablement. C'est pour ça que les Etats ont compris qu'il était important d'apporter une aide aux compagnies, parce qu'il risque d'y avoir un effet domino et qui pourrait favoriser notamment d'autres compagnies qui pourraient être aidées. Notamment dans les Emirats arabes par exemple, qui sont également en difficulté. Donc, il est important que nous gardions un ancrage européen et belge évidemment.
Chez Bruxelles Airlines, on parle de 1.000 suppressions de postes. C'est un quart des employés de la société. Ça vous surprend ce chiffre ?
Oui. C'est élevé et pour autant, c'est difficile de vraiment donner une valeur si c'est objectif ou pas. Je pense qu'il y a des incertitudes énormes quant à la reprise du secteur aérien, donc je crois qu'évidemment, les compagnies ont tendance à essayer de mettre d'un côté de la barrière qui leur permettrait de survivre le plus longtemps possible.
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