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Le coronavirus en Belgique met sous pression les entreprises, les citoyens, mais aussi les finances publiques. L'invité de Pascal Vrebos ce dimanche était le président du Mouvement réformateur. Le présentateur a demandé à Georges-Louis Bouchez ce qu'il proposait concrètement pour relancer le pays après la crise.
Pascal Vrebos: Le MR prône maintenant des emprunts pour une aide massive. Avec une dette qui va se chiffrer en milliards. On parle de 60 ou 90 milliards. Est-ce qu'idéologie libérale est infectée par le corona? C'est l'Etat Saint-Nicolas qui arrive?
Georges-Louis Bouchez: Non certainement pas. Au contraire, le fait de pouvoir relancer la machine économique le plus rapidement possible…
Pascal Vrebos: En s'endettant?
Georges-Louis Bouchez: Oui, mais avec une trajectoire budgétaire qui va nous permettre de revenir dans les clous. […]
Pascal Vrebos: La dette, la dette, la dette… C'est presque le nouveau slogan. Vous dites, je vous cite, qu'en même temps il faut une gigantesque baisse d'impôts. Mais alors, l'argent il va venir d'où?
Georges-Louis Bouchez: C'est le même problème quand certains vous disent qu'on va faire des chèques un peu partout. C'est deux visions de l'économie, deux visions de la relance. C'est de ça que je souhaiterais débattre et discuter. Aujourd'hui on a le choix. Soit on donne des chèques mais on ne sait pas où va l'argent. Soit on dit aux travailleurs, aux bas et moyens revenus, aux toutes petites entreprises, quand vous allez redémarrer, votre brut ressemblera beaucoup plus à votre net.
Pascal Vrebos: Oui mais les gros, les GAFAM (ndlr: Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), les multinationales?
Georges-Louis Bouchez: On veut plus de justice fiscale. Donc les GAFAM doivent payer une taxe sur leur chiffre d'affaires. Parce qu'également ils ne paient pas les droits d'auteurs aux artistes qui diffusent par exemple sur ces réseaux. Même chose pour une taxe sur le kérosène. Donc il faut aller chercher une telle taxation pour diminuer les impôts sur les travailleurs, sur les bas et moyens revenus. Les classes populaires en particulier, qui sont souvent les grands oubliés.