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Le ministre MR était partisan d'une interdiction moyennant une période de transition pour les filières betterave et chicorée. Cette position n'a pas été suivie vendredi par le comité d'experts qui s'est prononcé d'une courte tête en faveur d'une interdiction pure et simple. M. Ducarme souligne la sensibilité particulière du dossier pour la Belgique, singulièrement pour le secteur de la betterave, qui représente 10% des surfaces cultivées dans le pays et 8.000 emplois.
Selon lui, la Belgique est en outre le seul pays européen a être frappé sur la quasi-totalité de son territoire par la jaunisse des pucerons qui peuvent aujourd'hui être éliminés par les insecticides.
Aux Pays-Bas, par exemple, ce ne sont que certaines poches qui sont contaminées, précise-t-il. Selon le ministre Ducarme, les possibilités de dérogation à la décision du comité d'experts existent, conformément au droit européen, alors que la molécule restera disponible. "On peut envisager une utilisation en cas d'urgence pendant 180 jours pour la betterave, par exemple", explique-t-il. "Le problème est qu'aujourd'hui, il n'existe pas d'alternative crédible aux néonicotinoïdes, ce qui est également souligné dans la proposition de loi Ecolo", a-t-il répété. "Je ne lâche pas le morceau", a-t-il assuré.
"Malgré l'abstention de la Belgique, qui a bien failli faire capoter la décision finale, l'Europe vient d'interdire 3 substances néocotinoïdes, ces puissants insecticides qui ont des effets désastreux sur l'environnement, en particulier sur les abeilles. Il s'agit là d'une superbe victoire pour la nature et l'environnement. Se passer des néocotinoides est possible. Des alternatives existent et doivent être promues auprès des agriculteurs (*). En témoigne le développement de la culture biologique de betteraves en Suisse, en Allemagne et en Autriche", a réagi le parti Ecolo.