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L'Université du Mirail à Toulouse rouvre ses portes dans le calme

L'université du Mirail à Toulouse a rouvert ses portes dans le calme jeudi mais sous la surveillance de dizaines d'agents de sécurité répartis sur tout le campus, a constaté un journaliste de l'AFP.

La vie de l'université Jean-Jaurès Le Mirail qui accueille 23.000 étudiants sur son site toulousain (30.000 avec ses antennes) semblait avoir repris un cours normal.

"Il n'y a plus de barrages filtrants, des agents de sécurité sont là de manière discrète", a indiqué à l'AFP Pascal Julien le directeur de l'UFR Histoire, arts et archéologie, se disant heureux de retrouver enfin ses étudiants.

Seule la présence de personnels de sécurité à l'entrée des bâtiments, de nombreux tags et graffitis sur les murs ou d'empilements de mobilier détérioré rappelle que le site a été bloqué pendant plus de deux mois.

L’enseignant a expliqué que cette journée de reprise des "activités pédagogiques" allait débuter par un "temps de discussion" sur les événements de ces dernières semaines.

Le 9 mai dernier, le site, bloqué depuis le 6 mars, a été évacué lors d'une opération de police quelques jours après la décision du tribunal administratif ordonnant le déblocage.

Pascal Julien trouve cependant "inadmissible" de devoir accueillir les étudiants sous la surveillance d'agents de sécurité, alors que certains étudiants et personnels ont indiqué qu'ils envisageaient de nouveaux blocages. Une AG est programmée jeudi après-midi.

Mardi, l'université avait uniquement rouvert ses portes aux personnels. Ceux-ci avaient dû se plier à des contrôles méticuleux d'identité pratiqués par quelque 70 agents de sécurité qui avaient mis en place un barrage filtrant à l'entrée de l'université, en présence de policiers.

Une tentative d'étudiants grévistes de forcer le barrage filtrant a alors été réprimée par la police.

Mais, jeudi dans les allées de l'université la parole était plutôt aux étudiants qui dénonçaient le blocage.

"En AG, lorsqu'on disait que l'on était contre, on se faisait siffler et insulter", raconte Mathilde, une étudiante en deuxième année de Sciences de l'Education, se disant "triste et en colère" par ce qu'elle a vécu comme "un déni de démocratie".

Même opinion pour Céline, étudiante en Histoire de l'Art et membre des Jeunes avec Macron, qui explique avoir été très active sur les réseaux sociaux parce qu’elle ne pouvait pas s'exprimer en AG.

Selon le directeur de l'UFR Histoire, qui comprend 4.500 étudiants, les examens vont débuter le 11 juin exclusivement "en ligne". "Les étudiants seront interrogés sur les cours qu'il ont reçus et sur les compléments qui ont été mis en ligne sur la plateforme numérique", détaille-t-il.

Selon la direction de l'université, les dégradations dues à l'occupation des locaux pourraient dépasser les 400.000 euros.

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