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"Jamais dans notre histoire une crise d'une telle ampleur n'a été combattue de manière aussi démocratique", a défendu mercredi Emmanuel Macron face aux accusations de "dictature sanitaire" portées par certains opposants à la vaccination et au pass sanitaire.
Depuis le fort de Brégançon (Var) d'où il préside un conseil de défense sanitaire, le chef de l'Etat a lancé un "appel au civisme et au sens du devoir" des Français.
Il a aussi jugé "légitime" de demander aux restaurateurs et responsables de lieux culturels et touristiques de prendre leur "part de responsabilité" dans les contrôles des pass sanitaires à l'entrée de leurs établissements, car ils "savent que le gouvernement, l'Etat, ont été là lorsque les temps difficiles étaient présents".
"Chacun se souvient que quand il n'y avait plus de chiffre d'affaires du tout à cause de l'épidémie, c'est bien l'argent public qui a permis de rémunérer les responsables de ces lieux comme leurs salariés", a-t-il rappelé.
L'exécutif "mesure les contraintes", mais n'avait "pas d'autre choix car c'était cela ou la fermeture du pays", a assuré Emmanuel Macron.
"Loin de ce qu'affirment certains" qui "font commerce de cette pandémie pour gagner des parts de marché politiques, jamais dans notre histoire une crise d'une telle ampleur n'a été combattue de manière aussi démocratique", a-t-il aussi insisté.
"Nous avons rendu publiques toutes les données dont nous disposions (...), nous avons pris des décisions - et c'est ce qui est attendu de celles et ceux qui président et gouvernent. Ces décisions ont ensuite suivi un chemin démocratique normal, avec des débats parlementaires nourris" et "un contrôle constitutionnel comme il se doit", a-t-il ajouté.
"Nos institutions fonctionnent", a-t-il résumé, "et nous devons poursuivre sur cette voie, celle de la confiance sans cesse renouvelée dans nos institutions comme celle de la mobilisation des savoirs scientifiques qui seuls doivent prévaloir".
Avant cela, le Premier ministre Jean Castex, en déplacement dans l'Aude, avait reconnu que "la société est fatiguée, incandescente" mais insisté que "le gouvernement doit tenir un discours ferme, sérieux et responsable".
"Il y en a que le pass sanitaire inquiète, c’est leur droit. Mais n’oublions pas qu’il y a des gens, plus nombreux, mais peut-être plus silencieux, que le pass sanitaire rassure", a-t-il plaidé lors d’une rencontre avec des élus locaux et des professionnels du tourisme.