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Le redressement du commerce belge de marchandises en cours depuis plusieurs mois a connu un ralentissement au troisième trimestre 2024, selon des chiffres de la Banque nationale (BNB) publiés mardi. Au cours de cette période, les exportations sont demeurées supérieures aux importations. Le secteur automobile affiche notamment des résultats en berne, alors qu'il faisait figure de locomotive auparavant.
Au cours du troisième trimestre 2024, la valeur moyenne des exportations a baissé de 4,5 %, tandis que celle des importations s'est repliée de 7,3 %. Selon des estimations provisoires, les importations d'août 2024 ont, elles, été inférieures de 9,9 % à celles d'août 2023, tandis que les exportations ont reculé de 8,4 % sur la même période.
Les secteurs concernés par ce recul sont notamment ceux du diamant, du textile, des machines et du matériel électrique, ainsi que celui du matériel de transport.
Le domaine automobile a en effet été mis sous pression au cours du dernier trimestre. "Ce constat a de quoi surprendre, car le secteur des véhicules - et surtout des voitures particulières - était le seul à faire encore figure de moteur en 2023, en dépit d'un essoufflement conjoncturel", note la BNB.
L'une des explications tient aux véhicules électriques et hybrides, dont le commerce a explosé ces dernières années en comparaison aux voitures utilisant des carburants fossiles. "Cependant, au cours des huit premiers mois de 2024, les importations de véhicules tout électriques ont chuté de 20,4 % par rapport à la période correspondante de l'année précédente, soit une baisse plus marquée que celle des importations totales (-9,5%)", explique la BNB.
Plusieurs facteurs expliquent cette récente contraction, poursuit la Banque nationale. Il s'agit notamment de l'incertitude concernant les avantages fiscaux, des prix élevés des véhicules électriques combinés à la remontée des taux d'intérêt, ou encore du nombre limité d'infrastructures de recharge.