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Des étincelles mais sans explosion pour un divertissement durable: la ville d'Aix-en-Provence a accueilli mercredi soir, en clôture de sa première Biennale d'art et de culture, un feu d'artifice d'un nouveau genre, résolument écologiste.
En lieu et place de panaches colorés lézardant le ciel avec fracas, le public, plusieurs centaines de personnes dont de nombreux enfants, rassemblé sur les terrasses du Grand Théâtre de cette ville du sud de la France a ainsi pu s'émerveiller dans un silence recueilli du "Bal des lucioles" mis en scène par le studio néerlandais Roosegaarde.
Sobriété énergétique oblige, le "bouquet final" du solstice d'hiver, inspiré par la lumière des lucioles, a pris la forme de milliers d'étincelles lumineuses biodégradables se déplaçant avec le vent une fois la nuit tombée.
En l'espèce, l'artifice n'est donc pas pyrotechnique mais technologique, même si "inspiré par la nature", a expliqué à l'AFP l'artiste et designer Daan Roosegaarde, fondateur du studio du même nom.
"C'est une énorme formation nuageuse (...) de dizaines de milliers d'objets flottants, des sortes de bulles qui réfléchissent et absorbent la lumière de manière intelligente" et que le vent rend "toujours différente", a décrit l'artiste basé à Amsterdam et spécialisé dans les projets combinant art et technologie dans des environnements urbains.
Après avoir été déployée à Bilbao et Londres, et avant d'aller à Madrid et Auckland (Nouvelle-Zélande), "Spark" ("étincelle" en anglais, NDLR), la dernière performance poétique de Daan Roosegaarde, est présentée pour la première fois en France alors que s'achève "Une cinquième saison", la Biennale d'art et de culture organisée par la ville d'Aix-en-Provence, qui a accueilli 300.000 personnes en 2022.
"Beaucoup de choses amusantes sont interdites" comme "les feux d'artifice traditionnels" qui ne sont plus autorisés dans certains pays, a constaté Daan Rossegaarde.
"Donc je me suis demandé +comment pouvons-nous faire la fête d'une façon durable et en gardant cette tradition festive mais modernisée alors que les feux d'artifice traditionnels ont décuplé la pollution de l'air, que les chiens deviennent fous et que les gens s'abîment les yeux?+", a-t-il raconté.
L'idée avec cette installation, est, à ses yeux, de "faire la fête de manière plus poétique et plus durable".