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Du manuscrit de "Bohemian Rhapsody" aux cendriers et aux bibelots de Freddie Mercury en passant par sa collection japonaise, l'intimité du chanteur de Queen s'ouvre au public pour un mois à Londres (jusqu'au 5 septembre), avant la dispersion de ses "trésors" aux enchères chez Sotheby's.
Derrière la façade de la célèbre maison de ventes, ornée d'une imposante moustache pour l'occasion, a été recréé l'univers du chanteur, mort en 1991 du sida, dans sa maison de Garden Lodge, à Kensington, dans l'ouest de la capitale britannique. C'est dans cette demeure qu'étaient conservés ces "trésors" depuis trois décennies, a expliqué jeudi David Macdonald, le responsable des ventes "propriétaire unique".
Arpenter les différentes salles permet d'admirer des pièces emblématiques, comme la couronne et la cape que portait l'artiste au moment du "God Save The Queen" qui concluait chaque concert de la dernière tournée de Queen, "The Magic Tour" en 1986.
Les kimonos, estampes, porcelaines, laques, que l'artiste collectionnait montrent en outre l'amour de Mercury pour le Japon.
Pièce maîtresse de la vente, qui n'a été dévoilée que jeudi, le piano Yamaha acquis en 1975 sur lequel Freddie Mercury a quasiment tout composé à partir de "Bohemian Rhapsody", selon Gabriel Heaton, un spécialiste des livres et des manuscrits. Sotheby's l'estime à entre deux et trois millions de livres sterling (2,3 à 3,5 millions d'euros).
Au total, environ 30 à 40.000 objets sont mis en vente, explique à l'AFP Fenella Theis, du département livres et manuscrits. "Chaque pièce est tellement autobiographique" et reflète une des "très très nombreuses facettes" de la personnalité de l'artiste, relève-t-elle.
Toute la collection est mise en vente par Mary Austin, une des plus proches amies de l'artiste, qui a aussi été sa compagne. Les bénéfices seront en partie reversés à des fondations impliquées dans la lutte contre le sida.