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Six personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi au Mont-Valérien et placées en garde à vue au commissariat de Suresnes (Hauts-de-Seine), soupçonnées d'avoir jeté des détritus et fait griller des chamallows sur la flamme du souvenir, a-t-on appris lundi de source policière.
Quatre d'entre elles ont été convoquées en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour violation de monument édifié à la mémoire des morts, et les deux autres remises en liberté, a indiqué le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.
C'est le gardien du site qui, entendant du bruit puis voyant un groupe de personnes "jeter des choses dans la flamme", a prévenu la police, selon le directeur des Hauts lieux de la mémoire en Ile-de-France et gestionnaire du site du Mont-Valérien, Jean-Baptiste Romain, joint par l'AFP.
Il a ajouté vouloir porter plainte, mais promet que la plainte sera retirée si les jeunes "viennent visiter le site".
"Le plus important est qu'ils comprennent ce qu'ils ont fait" et que "c'est un geste inadmissible", a insisté M. Romain.
Le Mont-Valérien est le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l'armée allemande durant la Deuxième guerre mondiale. Charles de Gaulle y a inauguré en 1960 le Mémorial de la France combattante.
Vingt-deux membres du "groupe Manouchian", groupe de résistants étrangers proche du Parti communiste français (PCF) et un des mouvements armés les plus actifs de la Résistance, y furent fusillés le 21 février 1944, dont leur chef, Missak Manouchian.