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Bronchiolite: les pédiatres s'attendent à un pic en fin de semaine

Le pic de l'épidémie de bronchiolite est attendu "vers la fin de la semaine", a indiqué lundi le syndicat des pédiatres libéraux, qui appelle à un renforcement des gestes-barrière pour contrer cette maladie généralement bénigne mais qui peut s'avérer grave chez les nouveau-nés.

"Ça remonte, on s'attend au pic vers la fin de la semaine", a précisé à l'AFP le Dr Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF), qui évoque "une charge de travail conséquente dans les cabinets".

"Nous avons augmenté nos plages de consultation pour pouvoir faire face et prendre tout le monde", y compris parfois le dimanche, a ajouté la responsable du syndicat, implanté auprès des quelque 2.600 pédiatres de ville. Une situation d'autant plus inquiétante qu'elle "va durer" et pourrait se combiner avec d'autres épidémies, comme la grippe et la gastroentérite, souligne le Dr Virey.

Aération des locaux, lavage des mains, port du masque quand on s'approche d'un nouveau-né, limitation de la fréquentation des lieux publics avec un tout-petit... "Il faut reprendre des mesures-barrière, c'est indispensable pour protéger les bébés", a martelé la pédiatre.

Le Pr Rémi Salomon, de l'hôpital Necker à Paris, a lancé le même appel dimanche soir sur Twitter, vu la situation "extrêmement tendue dans les urgences et services de pédiatrie": "Tout ce que l'on peut faire pour éviter la bronchiolite doit être fait, c'est vraiment super important !"

Dans ce contexte, le SNPF n'a pas rejoint la grève appelée jeudi et vendredi par plusieurs organisations de médecins libéraux pour obtenir la hausse des tarifs de consultation.

"Cette bronchiolite est sévère, elle touche les tout-petits: nous n'allons pas les laisser et dire aux parents +on fait grève, débrouillez-vous+. Ce n'est pas possible", a estimé le Dr Virey.

"Peut-être que certains s'afficheront comme grévistes tout en travaillant", a poursuivi la responsable, estimant que les pédiatres de ville subissent "un manque de reconnaissance intellectuelle et financière de ce qu'ils font".

Pour la responsable syndicale, il faudrait aussi "doubler le nombre de pédiatres en formation", qui sont "entre 320 et 330 cette année".

Pour cela, "il faut rendre la profession attractive. Mais ce qui se passe en ce moment - un mode de travail dégradé pour voir tous les enfants - fait un peu peur pour des jeunes", relève le Dr Virey.

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