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Des pesticides toxiques circulent toujours en Belgique

Pas moins de 80 % des substances actives identifiées comme très toxiques au niveau européen continuent d'être utilisées en Belgique, font part lundi Nature&Progrès et PAN Europe, qui publient une étude à ce sujet, citée dans La Libre Belgique.

Une liste de douze substances devant être éliminées de toute urgence en raison de leur toxicité a été dressée par PAN Europe. Or ces "12 toxiques", tels que tébuconazole, cyperméthrine ou pendiméthaline, se retrouvent dans une centaine de pesticides autorisés en Belgique.

Outre ces substances, près d'un tiers des autorisations de pesticides belges concerne des produits classés cancérigènes ou toxiques pour la reproduction et ce, tant pour les produits à destination des professionnels que des amateurs. "Une vingtaine de ces pesticides sont classés à la fois cancérigènes et reprotoxiques", précise le rapport, prenant l'exemple du chlorotoluron, suspecté de provoquer le cancer et de nuire au fœtus. Pourtant, six herbicides à base de cette substance sont encore autorisés en Belgique pour les cultures de céréales d'hiver et de pommes/poires.

Parmi les autorisations données par la Belgique, 21 % concernent des pesticides candidats à la substitution qui auraient donc dû disparaître progressivement depuis 2015.

Les deux associations accusent l'État belge de "fournir abusivement des dérogations temporaires" aux pesticides interdits au niveau européen pour leurs toxicités excessives. Le rapport note que le nombre de dérogations belges a augmenté, passant de 14 en 2011 à 64 en 2022, ce qui représente une hausse supérieure à la tendance européenne.

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