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Le cerveau des nourrissons âgés de quatre mois est déjà préprogrammé pour reconnaître les voix humaines, ressort-il mercredi d'une étude de l'UCLouvain publiée dans la revue scientifique "Current Biology". Cette "sélectivité neuronale" jette un nouvel éclairage sur le développement du traitement des voix et "pourrait expliquer le caractère social de l'humain", d'après les chercheurs.
La voix est le son le plus important pour les êtres humains, car elle fournit des informations sur l'identité, le sexe, l'âge, l'état émotionnel de la personne qui parle, en plus d'être à la base de nos communications, rappelle l'étude.
Les adultes disposent d'une zone spécifique du cerveau qui réagit préférentiellement à la voix parmi tous les autres sons. Cette zone cérébrale, située dans le cortex temporal, a également été découverte chez d'autres animaux comme les singes et les chiens, "ce qui suggère une origine évolutive de cette région qui semble cruciale pour l'interaction sociale au-delà du langage", avancent les chercheurs.
Ces derniers se sont interrogés sur l'existence d'une telle région cérébrale chez les jeunes enfants. Ils ont ainsi cherché à savoir si le cerveau des nourrissons âgés de 4 mois montrait une préférence pour la voix par rapport à d'autres sons de l'environnement. Les nourrissons participant à l'étude ont écouté une variété de sons vocaux et non vocaux tout en portant un système électroencéphalographique qui enregistrait leur activité cérébrale.
Les résultats sont "sans équivoque", selon les experts. Les nourrissons âgés de quatre mois ont déjà une réponse cérébrale sélective aux voix. Ces conclusions apportent "un nouvel éclairage sur le développement du traitement des voix, en montrant une sélectivité neuronale qui pourrait favoriser l'intérêt pour ces sons cruciaux dès le début de la vie, et dès lors potentiellement participer au développement social de l'enfant".
