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Elisabeth Borne a remis vendredi à la physicienne Bérengère Dubrulle le prix de la "Femme scientifique de l'année", qui vise à promouvoir la place des femmes dans la recherche en France, et promis de "redoubler d'effort pour veiller à la mixité des filières" scientifiques.
"Pour construire le futur, la science a besoin de femmes. Aucune discipline, aucun domaine n'est la chasse gardée des hommes", a déclaré la Première ministre lors de la cérémonie du prix Irène Joliot-Curie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Paris.
Quatre femmes ont été récompensées par ce prix dans différentes catégories. La chercheuse du CNRS Bérengère Dubrulle a été récompensée pour ses travaux sur des mécanismes de turbulences.
Ces lauréates "sont des exemples et des modèles, mais leurs parcours de femmes scientifiques restent encore trop rares", a déclaré Mme Borne, rappelant qu'elle est elle-même une scientifique (diplômée de Polytechnique).
La Première ministre a dit vouloir porter le "combat" de l'égalité entre les femmes et les hommes, "grande cause" du président Emmanuel Macron, "jusque dans les sciences, en attaquant d'abord les inégalités à la racine".
"A l'université, les femmes représentent 60% des étudiants, mais seulement 31% en sciences fondamentales. Toutes formations confondues, la part des femmes diplômées d'un titre d'ingénieur en 2020 est seulement de 28%. Ce n'est pas assez", a-t-elle développé.
"Nous allons redoubler d'effort (à l'école), dans le primaire et dans le secondaire, pour veiller à la mixité des filières", a-t-elle poursuivi, rappelant l'objectif de parité d'ici 2027 dans les mathématiques et la physique-chimie annoncé par le ministre de l'Education Pap Ndiaye, et la réintroduction des mathématiques obligatoires en classe de première à la rentrée 2023.
Dès le collège, "nous allons favoriser les rencontres avec les professionnels" pour "faire naître des vocations", a précisé Mme Borne, qui a échangé avec des lycéennes en marge de la cérémonie.