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Dans un nouveau rapport publié jeudi, Greenpeace et BOS+ s'alertent de l'évolution des forêts en Flandre. Les compensations, quand elles existent, ne suffisent pas à combler les pertes, affirment les deux organisations, qui demandent aux autorités flamandes un moratoire sur la destruction des forêts les plus précieuses mais surtout un gel de la déforestation d'ici 2030.
Au cours des 20 dernières années, ce sont plus de 5.000 hectares de forêts qui ont disparu, soit l'équivalent d'un terrain de football par jour, notent-elles.
En cause, "les nombreuses exceptions à l'interdiction de déboiser" et "le manque de protection juridique des forêts". Ces deux éléments permettent d'affecter la zone forestière flamande à d'autres fins, selon Greenpeace et BOS+. "Les communes et les provinces jouent un rôle crucial dans l'autorisation de la déforestation. Elles en tirent d'ailleurs souvent un bénéfice financier par le biais du financement communal", relève Laure De Vroey de BOS+.
Selon le rapport, 31% de la superficie des forêts et des espaces verts n'est pas répertoriée comme zone verte dans les plans de secteur régionaux et est donc menacée. "Cela signifie que les autorités locales autorisent facilement la déforestation dans les zones résidentielles, industrielles et de loisirs."
Même lorsqu'il existe de nouvelles plantations pour compenser les pertes, cela entraîne une perte de qualité. La fragmentation des forêts induit une perte de protection de la biodiversité et une moindre capacité de stockage de carbone, rappellent les organisations.
Leur demande est désormais claire: "arrêter la déforestation dès maintenant". Elles demandent, à l'approche des élections de 2024, un moratoire sur la destruction de nos forêts les plus précieuses et un gel général de la déforestation d'ici 2030.