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La Commission européenne a présenté mercredi des règles du jeu "anti-greenwashing", de quoi contrer les messages trompeurs de produits qui se prétendent respectueux de l'environnement sans réel fondement.
Une étude de l'exécutif européen, datant de 2020, a démontré qu'une bonne part des allégations environnementales avancées pour vendre produits et services sont "vagues, trompeuses ou infondées", la profusion de labels "verts" ne faisant qu'ajouter à la confusion du consommateur qui souhaite acheter "durable".
"J'ai vu par exemple des t-shirts dont l'étiquette indique qu'ils sont fabriqués à partir de bouteilles plastic recyclées. Quand on regarde de plus près, 1% provient de bouteilles recyclées", indique en conférence de presse Virginijus Sinkevicius, commissaire à l'environnement. "Nous sommes bombardés d'informations. Il existe 230 labels écologiques différents sur le marché de l'UE", illustre-t-il encore.
Pour s'en sortir dans cette jungle de slogans écolos, marques "green" et labels, la Commission propose d'assortir d'obligations les allégations écologiques "explicites", qui concernent les incidences, les performances ou les aspects environnementaux d'un produit, d'un service ou du professionnel lui-même. Les entreprises avançant de telles allégations devront pouvoir démontrer qu'elles se basent sur une analyse indépendante et scientifique. Il reviendra aux Etats membres de mettre en place les procédures (et les éventuelles sanctions) adéquates.
La proposition doit encore être discutée au niveau des Etats et du Parlement européen.