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Malgré les nouveaux moyens budgétaires mobilisés, la prime Bruxell'air réformée reste fortement sous-utilisée, a déploré jeudi la députée et présidente de la commission de la Mobilité au Parlement bruxellois, Anne-Charlotte d'Ursel (MR).
Celle-ci a interpellé le ministre bruxellois de l'Environnement, Alain Maron (Ecolo) sur le bilan de la prime Bruxell'air nouvelle version, et la secrétaire d'État bruxelloise à la Transition Économique, Barbara Trachte (Ecolo), concernant l'efficacité des primes LEZ après cette réforme.
"25.000 véhicules supplémentaires ont été exclus de la zone de basses émissions (LEZ) en 2022 mais seulement 2.089 personnes ont demandé une prime Bruxell'air. Les 23.000 ménages restants ont-ils racheté une voiture? N'ont-ils pas été suffisamment informés pour recevoir la prime? La prime est-elle trop insuffisante par rapport aux besoins?", s'est interrogée l'élue libérale, dans un communiqué.
Pour le MR, les montants de la prime Bruxell'Air mêmes augmentés (500, 700 et 900 euros) sont totalement insuffisants pour équiper toute famille de vélos ou pour couvrir les frais d'abonnement STIB au-delà d'une année, voire d'achat d'un vélo-cargo ou d'un véhicule électrique.
Le MR estime que l'on peut également en déduire qu'une majorité de familles a préféré racheter un véhicule ou que, faute de pouvoir d'achat et d'information, elle a perdu son moyen de locomotion. Environ un tiers du budget prévu n'a pas été liquidé.
D'après Mme d'Ursel, seules 11 primes LEZ pour les entreprises ont été accordées l'an dernier malgré une révision du dispositif, alors que 6.700 entreprises ont dû se séparer de camionnettes jugées trop polluantes.
Pour Anne-Charlotte d'Ursel, la politique de sortie des moteurs thermiques des entreprises doit s'accompagner de mesures ciblées, intégrant les différentes tailles d'entreprises, les types d'activités...
Le MR a enfin demandé l'ouverture de la prime Bruxell'air à l'achat de véhicules électriques comme dans les pays voisins.