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Quatorze activistes de l'ONG environnementale Greenpeace ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Bruges à des peines avec sursis pour s'être introduits dans le port de Zeebrugge dans le cadre d'une action au terminal gazier de Fluxys.
Le samedi 29 avril, un groupe d'activistes de l'organisation Greenpeace pénétrait sur le site de Fluxys, à Zeebrugge, à bord de cinq canots pneumatiques. Les militants étaient montés sur les quais destinés au chargement et au déchargement des camions-citernes, avant d'occuper le terminal gazier du groupe d'infrastructures de transport de gaz pendant de longues heures. Ces derniers étaient encadrés par la police, sur place. L'ONG souhaitait par cette action demander l'arrêt de toute nouvelle infrastructure gazière et un plan européen d'élimination progressive du gaz d'ici à 2035.
Quatorze activistes avaient ensuite été interpellés par les forces de l'ordre: cinq Belges, trois Allemands, deux Autrichiens, deux Néerlandais, un Français et un Britannique. Le parquet de Bruges avait décidé de les poursuivre pour avoir pénétré illégalement dans le port, une pratique punissable depuis le mois de juin 2016.
Le ministère public avait requis six mois de prison ferme à l'encontre de tous les accusés. "Cela correspond aux demandes formulées dans d'autres affaires de ce type", avait déclaré le procureur Frank Demeester, faisant référence aux nombreux migrants qui sont entrés dans le port illégalement.
La défense avait pour sa part demandé, en vain, que la plainte soit déclarée irrecevable. L'acquittement avait également été plaidé sur la base de l'urgence écologique. Le tribunal correctionnel a finalement condamné les activistes à des peines avec sursis. S'ils commettent de nouveaux délits dans les cinq ans, ils risquent alors une peine plus lourde pour l'action menée dans le port de Zeebrugge.