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Des astronomes ont annoncé lundi avoir détecté un astéroïde grand d'environ 1,5 kilomètre dans les environs de la Terre, qui pourrait avec beaucoup de malchance la percuter dans un lointain avenir.
Ce dernier se cachait jusqu'ici dans l'éclat du Soleil, et était donc particulièrement difficile à détecter. Cet astéroïde, nommé 2022 AP7, "croise la trajectoire de la Terre, ce qui en fait un astéroïde potentiellement dangereux", a expliqué à l'AFP Scott Sheppard, astronome à la Carnegie Institution for science. Toutefois, il ne menace actuellement pas de nous percuter, car il reste "très éloigné" de la Terre lorsqu'il croise son orbite, a-t-il immédiatement rassuré.
"Une nouvelle impressionnante"
Ozgür Karatekin, planétologue à l’Observatoire de Belgique, confirme ces informations au micro de RTL INFO. Il revient sur cette remarquable découverte. "C’est une nouvelle assez impressionnante, parce qu’on pensait plutôt bien connaître les astéroïdes de cette dimension-là, actuellement on en connaît plus de 95%", affirme-t-il. "Mais il est vrai que ceux qui sont cachés derrière le soleil, on ne les voit pas avec des télescopes ou des outils que l’on a pour l’instant."
Mais rassurons-nous, ce gros astéroïde ne présente pas franchement un danger pour la Terre. Et si cela était le cas, il est possible d’en dévier la trajectoire. "Il y a actuellement 30 000 objets proches de la Terre, dont un millier qui font plus d’un kilomètre mais il n’y a pas de risques de collisions au moins pour la centaine d’années à venir."
Découvert au Chili
Ce géocroiseur (astéroïde proche de la Terre) met cinq années à faire le tour du Soleil, et se trouve aujourd'hui à plusieurs millions de kilomètres de la Terre au plus proche. Le risque est donc très hypothétique, mais en cas de collision, un astéroïde de cette taille aurait "un impact dévastateur sur la vie telle qu'on la connaît", a expliqué Scott Sheppard. Les poussières projetées dans l'atmosphère bloqueraient la lumière du Soleil, refroidissant la planète et provoquant une extinction de masse. La découverte a été faite grâce au télescope Victor M. Blanco, au Chili, et son instrument DECam, initialement développé pour étudier la matière noire. Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique The Astronomical Journal.