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Seul un tiers des Belges (36%) juge réaliste le passage à une mobilité 100% électrique d'ici 2035, ressort-il mercredi du deuxième baromètre de la Mobilité d'Europ Assistance. Le coût d'un véhicule électrique constitue encore un frein important, certainement en cette période de poussée inflationniste.
Fin octobre, l'Europe a dégagé un accord de principe pour légiférer sur la fin de la vente de véhicules neufs à moteur thermique à l'horizon 2035. Cependant, l'Allemagne a récemment remis en question ce compromis, dont l'approbation finale est reportée.
La majorité des Belges ne croit d'ailleurs pas à la mue totale du parc automobile vers l'électrique pour cette échéance, en particulier la population rurale (69%). La moitié des urbains (53%) estime au contraire que cet objectif peut être atteint dans les temps. Les jeunes (moins de 35 ans) sont également plus optimistes sur ce passage (50%) que les plus âgés, les plus de 55 ans n'étant que 24% à y accorder du crédit.
Plusieurs obstacles subsistent néanmoins à l'achat d'une voiture électrique. Le pouvoir d'achat de nombreux ménages a en effet pris un coup dans l'aile après l'invasion russe de l'Ukraine, la hausse des prix de l'énergie et l'inflation qui en ont découlé. "S'il faut débourser 40.000 euros pour financer un véhicule électrique, vous allez y réfléchir, voire attendre une meilleure conjoncture", illustre Xavier Van Caneghem, analyste de marché pour Analyst Europ Assistance Belgique.
Les répondants attendent dès lors un coup de pouce financier des pouvoirs publics, via principalement une aide à l'achat (plébiscitée à 31%) et une réduction fiscale (17%). Une réduction de la taxe de circulation (12%) est moins prisée. De manière générale six Belges sur dix estiment que le gouvernement n'aide pas assez les automobilistes pour soutenir la transition vers les moteurs électriques.