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Le témoignage d'une femme qui avait promis des "révélations importantes" concernant le viol et le meurtre d'Elodie Kulik en 2002 a été livré mardi à huis clos devant les assises de la Somme, sans que son contenu ne modifie la poursuite du procès.
"Ce qui s'est passé ce matin a été fait à huis clos, il nous a été demandé ce matin aux uns et autres de ne faire aucun commentaire, je m'en tiendrai à ce qu'a décidé la cour", a répondu à la presse Me Stéphane Daquo, avocat de Willy Bardon, 45 ans, seul accusé, poursuivi pour viol, enlèvement, séquestration et homicide volontaire.
"Rien de fracassant" concernant ce témoignage, a glissé un avocat des parties civiles.
L'audience a ensuite été suspendue, à cause d'un problème de santé grave d'un proche du père de la victime, Jacky Kulik.
Ce témoignage était produit par Myriam H., commerçante de 47 ans, ancienne compagne de Christophe M. en 2012. C'est à cette époque que la police a conclu à la participation aux faits de Grégory Wiart, décédé en 2003, et proche de Christophe M.
Myriam H. avait affirmé vendredi qu'il y avait "eu beaucoup de coups de téléphone entre gars du 4X4", milieu que fréquentaient Grégory Wiart, Willy Bardon et Christophe M., quand l'implication du premier a été révélée, en janvier 2012, grâce à son empreinte ADN retrouvée sur la scène de crime.
Quelques semaines plus tard, Christophe M., dont le profil génétique pourrait correspondre avec un ADN mitochondrial retrouvé sur les lieux, avait été placé en garde à vue.
"Je me suis toujours posé la question - être impliqué je ne pense pas, être observateur de la scène, peut-être, savoir des choses, je pense oui", avait-elle déclaré à son propos.
En janvier 2002, le corps d'Elodie Kulik, directrice d'agence bancaire de 24 ans, avait été retrouvé dénudé et partiellement calciné à Tertry, à une vingtaine de km de Saint-Quentin. Sa voiture était découverte à six kilomètres de là, accidentée en bordure d'une route départementale.