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Michelin annonce la fermeture de son usine de La Roche-sur-Yon "d'ici fin 2020", plus de 600 salariés concernés

Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé jeudi son intention de fermer "d'ici fin 2020" son usine de La Roche-sur-Yon (pneus pour poids lourds), qui emploie 619 salariés et était menacée depuis plusieurs semaines en raison des "difficultés du marché" et d'une "concurrence exacerbée".

"Michelin va proposer aux partenaires sociaux d'engager au plus tôt la négociation d'un accord portant sur un plan d'accompagnement des salariés" avec des mesures de préretraite et des dispositifs de mobilité interne et externe, selon un communiqué du groupe.

"Michelin donnera à chaque salarié concerné la possibilité de rester au sein de l'entreprise en France", promet le géant français du pneu.

"Environ 120 millions d'euros" seront provisionnés pour financer l'opération, a précisé le groupe, qui s'engage en outre à lancer "un projet public-privé d'envergure pour donner un nouvel avenir au site".

"Notre objectif, c'est que tous les salariés retrouvent rapidement un emploi", et de "vérifier que l'emploi retrouvé est de qualité", au sein du groupe ou à l'extérieur, notamment sur "un territoire vendéen qui est très dynamique", a assuré à l'AFP une source proche de la direction.

Par ailleurs, 74 personnes travaillant à l'usine de Cholet (Maine-et-Loire) à la fabrication de "mélanges de gomme" pour La Roche-sur-Yon "sont concernées par le projet de fermeture". "Au-delà des mesures de pré-retraite", chacune "se verra proposer un nouveau poste sur le site" de Cholet, a précisé le groupe, assurant qu'il n'y aurait "pas d'impact pour les salariés des autres usines françaises".

Les équipes de La Roche-sur-Yon ont été informées de cette décision jeudi matin. Fin septembre, le président du groupe, Florent Menegaux, avait évoqué la "situation très préoccupante" de leur usine, confirmant les craintes syndicales.

Le "pacte d'avenir" lancé en 2016 "pour renforcer l'activité du site" vendéen, ouvert en 1971, n'a "pu produire les effets attendus", malgré "70 millions d'euros d'investissements", a expliqué Michelin.

En cause, les "difficultés du marché des pneus poids lourds haut de gamme, tant en Europe qu'à l'export".

Soumis à la pression exercée par de nouveaux concurrents chinois qui submergent l'Europe de produits à bas coûts, le géant français des pneumatiques avait déjà annoncé fin septembre la fermeture d'ici à 2021 de son usine de Bamberg (sud de l'Allemagne), qui emploie 858 salariés pour produire des pneus de voitures.

Michelin employait quelque 110.000 salariés (équivalent temps plein) fin 2018, dont plus de 20.000 en France où l'entreprise détient une quinzaine d'implantations industrielles.

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