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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a jugé "solides" les deux offres de reprise du distributeur en difficulté financière Casino, sans prendre parti, indiquant simplement que "l'Etat sera vigilant sur l'emploi" et sur le maintien du "siège à Saint-Etienne", mardi lors des questions au gouvernement.
Interrogé par le député de la Loire Quentin Bataillon (Renaissance), le ministre de l'Economie a pour la première fois pris la parole sur l'avenir de Casino, qui "rencontre depuis plusieurs mois des difficultés opérationnelles et financières majeures".
Il a notamment estimé que les salariés du groupe, 200.000 dans le monde dont un quart en France, "n'ont pas à payer pour les erreurs qui ont pu être commises par la direction".
Concernant les offres de reprise, l'une émanant du duo de milliardaires actionnaires du distributeur, Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, l'autre du trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Moez-Alexandre Zouari, le ministre de l'Economie a indiqué que "deux propositions ont été faites, les deux sont solides mais l'Etat n'a pas à prendre parti pour une proposition ou une autre".
Il précise que l'Etat aura "deux points d'attention, la solidité du projet industriel" d'une part, et de l'autre l'emploi, notamment "l'avenir des 50.000 salariés du groupe" en France ainsi que "l'avenir des 1.500 salariés du groupe à Saint-Etienne".
"Il n'est pas question que le siège historique du groupe soit menacé par la reprise, quel que soit le repreneur qui sera choisi", a encore estimé Bruno Le Maire.
Il a rappelé que l'Etat avait accordé au distributeur un report de charges sociales et fiscales, d'un montant total d'environ 300 millions d'euros, dues pour la période allant de mai à septembre 2023. "Cette aide devra être remboursée par les repreneurs à l'Etat", a indiqué le ministre.
Casino, qui fête ses 125 ans dans ce contexte incertain, est entré fin mai en procédure de conciliation au plus tard jusqu'au 25 octobre, afin de renégocier avec ses créanciers son endettement, qui s'élève à 6,4 milliards d'euros de dette nette.