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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a exhorté les responsables gouvernementaux à s'assurer que les objectifs de production céréalière soient "impérativement" atteints, ont déclaré jeudi les médias d'Etat, des rapports indiquant que la pénurie alimentaire s'aggrave dans ce pays isolé.
Kim a "appelé avec ardeur à atteindre sans faute l'objectif de production céréalière de cette année", lors d'une réunion clé du parti, a indiqué l'agence officielle KCNA.
"Afin d'augmenter la production agricole nationale, il faut s'efforcer de surmonter les déséquilibres dans l'orientation de l'agriculture... et il est important de se concentrer sur l'augmentation du rendement à l'hectare dans toutes les exploitations", ajoute le média nord-coréen.
Kim avait déjà appelé lundi à une "transformation fondamentale" de la production agricole du pays.
La Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire et soumise à de multiples sanctions en raison de ses programmes d'armement, a depuis longtemps du mal à se nourrir.
Elle est également soumise depuis début 2020 à un strict blocus auto-imposé pour juguler la pandémie de Covid-19, et elle n'a repris certains échanges avec la Chine que l'année dernière.
Selon le ministère sud-coréen pour l'Unification, des décès dus à la famine ont été signalés en Corée du Nord.
"Nous estimons que les pénuries alimentaires y sont graves", a alerté fin février Koo Byoung-sam, porte-parole du ministère sud-coréen, ajoutant que Pyongyang semble avoir demandé une aide au Programme alimentaire mondial.
Le Nord appauvri est largement critiqué pour donner la priorité à ses programmes militaires plutôt que d'assurer un approvisionnement alimentaire adéquat à sa population.
En 2021, Kim avait fait de rares références à ces difficultés, déclarant que la situation alimentaire au Nord devenait "tendue" et avertissant la population de se préparer à la "pire des situations".
La même année, la chaîne publique KCTV avait admis que le pays était confronté à une "crise alimentaire".
Kim a également mis l'accent sur la sécurité alimentaire et le développement dans son discours présentant son programme pour 2022.
Le pays a été périodiquement frappé par des famines, dont l'une, dans les années 1990, a tué des centaines de milliers de personnes - certaines estimations se chiffrent même en millions.
Il est très vulnérable aux catastrophes naturelles, notamment aux inondations et à la sécheresse, en raison d'un manque chronique d'infrastructures mais aussi de la déforestation et de décennies de mauvaise gestion publique.
