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La France et la Belgique vont contribuer à l'effort de formation de militaires de la force aérienne ukrainienne sur une base du sud-ouest de la France, à Cazaux, en vue de leur conversion ultérieure sur des avions de combat américains F-16, pour aider à combattre l'invasion russe, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le ministère belge de la Défense avait annoncé à la fin de 2023, sans guère de précisions, l'envoi de "pilotes instructeurs" à Cazaux, qui abrite, en Gironde, la base aérienne 120 (BA 120), dédiée durant des décennies à l'entraînement de pilotes, principalement français. Mais cette base a également accueilli durant une quinzaine d'années (de 2004 à octobre 2018) une école franco-belge de formation de pilotes de chasse, baptisée "Advanced Jet Training School" (AJeTS) et utilisant une bonne vingtaine d'Alpha-Jet belges.
La Défense a confirmé mercredi à l'agence Belga qu'elle prévoit d'envoyer deux pilotes instructeurs à Cazaux tout au long de l'année 2024 pour soutenir la formation des pilotes ukrainiens sur Alpha-Jet.
Le site spécialisé français Lignes de Défense, animé par le journaliste Philippe Chapleau, avait révélé la semaine dernière que la France allait dispenser, à partir de février, une formation sur la BA 120 de Cazaux au profit des pilotes - et éventuellement des mécaniciens - ukrainiens. Il évoquait le nombre de "peut-être jusqu'à 25 en 2024/2025" et mentionnait la participation d'instructeurs belges.
Les Alpha-Jet français ont récemment été retirés du service. Dorénavant, l'essentiel de la formation se déroule sur la 709 de Cognac-Châteaubernard (Charente) sur avion à hélice Pilatus PC-21. Toutefois, une cinquantaine d'Alpha-Jet ont été conservés par l'armée de l'Air et de l'Espace. Ces avions pourraient donc être utilisés pour certaines phases de la formation, souligne Lignes de Défense.
Quant aux Alpha-jet belges, 25 d'entre eux ont été revendus à une société canadienne, Top Aces.