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Le démantèlement partiel du Palais du Midi pour permettre de réaliser le tunnel de métro en cet endroit est la meilleure solution envisageable pour sortir de la difficulté engendrée par la technique expérimentée initialement. Celle des "micro-pieux de type 4" évoquée récemment par un ingénieur engendrerait dix années de travaux et poserait en outre des problèmes d'étanchéité, a affirmé jeudi Christophe Rubbens, Project manager à la Stib, lors d'une visite du chantier.
La réalisation du chainon central manquant pour permettre la transformation de la ligne de prémétro Albert-Gare du Nord en métro progresse bien par ailleurs, a-t-on pu observer sur place.
La structure de la station Toots Thielemans, sous le boulevard Stalingrad, est posée, de même que celle de 350 mètres de tunnel sous le boulevard Jamar. De part et d'autre, des excavatrices sont à l'oeuvre pour retirer quelque 100.000 m3 de terres. On en est aux deux tiers de l'opération qui devrait être achevée en 2025. Le petit tronçon de tunnel de quelques dizaines de mètres à percer sous le tunnel de tramways reliant les stations Lemonnier et Gare du Midi sera réalisé selon la technique de congélation de sols pour garantir la stabilité de l'ouvrage existant durant les travaux.
Il restera donc à réaliser le tunnel sous le Palais du Midi. Dans l'opposition au parlement bruxellois, revient régulièrement l'option de l'existence d'une technique moins invasive de chantier que celle qui a été retenue par le gouvernement bruxellois (ndlr: démolition de l'intérieur du Palais du Midi) pour permettre une construction plus classique à l'aide d'engins plus imposants.
Pour Christophe Rubbens, la technique des "micro-pieux de type 4" allongerait la durée du chantier à 10 ans, entrainant son lot de coûts et de nuisances supplémentaires les riverains et les occupants du Palais (une école, des commerces, des installations sportives).