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Le principal syndicat de pilotes de ligne français a fait part mardi de son "incompréhension" face à la relaxe d'Airbus et Air France au terme du procès du crash du Rio-Paris, qui avait fait 228 morts en 2009.
Dans un communiqué, le SNPL France ALPA a affirmé que "neuf semaines d'audience avaient pourtant mis en évidence les carences dans l'information et l'entraînement à la situation à laquelle les pilotes avaient été confrontés, alors que le danger avait été identifié par le constructeur".
Retrouvées au fond de l'Atlantique deux ans après l'accident, les boîtes noires avaient confirmé son point de départ: le givrage des sondes de vitesse Pitot alors que l'avion volait à haute altitude dans la zone météo difficile du "Pot au noir", près de l'équateur.
Déstabilisé par les conséquences de cette panne, l'un des copilotes avait adopté une trajectoire ascendante et, dans l'incompréhension, les trois pilotes n'avaient pas réussi à reprendre le contrôle de l'avion, qui avait décroché et heurté l'océan 4 minutes et 23 secondes plus tard.
Pour le SNPL, "le tribunal a retenu la responsabilité d'Airbus dans l'accident en considérant notamment qu'"une meilleure information des pilotes sur ces incidents de givrage, leurs symptômes et la procédure à appliquer aurait permis d'éviter ou de surmonter l'effet de surprise" dont a été victime l'équipage.
"Airbus et Air France ne peuvent plus, après cette décision, persister à nier les fautes commises et leur part de responsabilité dans la catastrophe survenue", ajoute le SNPL, qui "espère que le parquet général formera appel à l'encontre de cette décision de relaxe".
Lundi, le tribunal correctionnel de Paris a jugé que, si des "imprudences" et "négligences" avaient été commises, "aucun lien de causalité certain" n'avait "pu être démontré". Il a néanmoins déclaré Airbu et Air France "responsables civilement".