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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,11% lundi, oubliant son coup d'arrêt de la semaine dernière, à la veille d'un chiffre sur l'inflation aux Etats-Unis très attendu encore une fois par les investisseurs.
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 78,86 points à 7.208,59 points, sa deuxième clôture de l'année au-dessus des 7.200 points. La semaine passée, il avait cédé 1,44%, sa pire performance hebdomadaire depuis mi-décembre.
La cote parisienne évolue toutefois encore dans un même canal depuis la fin du mois de janvier, entre 7.100 et 7.230 points. "C'est un rebond technique, qui reste dans cet écart", affirme Mikael Jacoby, responsable du courtage continental chez Oddo.
La tendance dessinée lors de la séance ne pèsera pas très lourd mardi au moment de la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis en janvier avec l'indicateur CPI.
Les investisseurs espèrent qu'un nouveau ralentissement dans la hausse des prix conforte leur scénario selon lequel les banques centrales vont bientôt commencer à baisser leur taux directeur, après une année durant laquelle ces baromètres essentiels pour réguler l'activité économique ont grimpé en flèche.
Les banquiers centraux répètent pourtant depuis plusieurs semaines qu'il est trop prématuré d'imaginer une baisse des taux directeurs, et que la tendance est encore à la hausse.
"Je m'attends à ce que des hausses supplémentaires soient appropriées", a encore déclaré lundi Michelle Bowman, l'une des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed), lors de la conférence de l'association des banquiers communautaires américains à Orlando (Floride).
Elle a par ailleurs précisé que les taux devraient rester élevés "pendant un certain temps pour rétablir la stabilité des prix".
Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains sont restés à un niveau élevé, avec 2,82% pour l'emprunt français à 10 ans, l'échéance qui fait référence.
Les bonnes surprises économiques sont venues, encore une fois ces dernières semaines, d'Europe: l'économie devrait afficher cette année une inflation moins forte et une croissance meilleure que prévu, après avoir évité une récession cet hiver malgré la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la Commission européenne.
Le luxe porte la cote
Les valeurs du luxe, poids lourd de la cote parisienne et qui avaient souffert la semaine dernière avec la remontée des taux, ont repris des couleurs. Hermès a pris 2,18% à 1.711,50 euros, Kering 1,27% à 566,60 euros, LVMH 1,59% à 810,30 euros. Le géant des cosmétiques L'Oréal a gagné 3,74% à 389,65 euros.
Mouvements erratiques chez Orpea
Le groupe privé de maisons de retraites Orpea, dans une crise profonde depuis plus d'un an, a annoncé lundi un chiffre d'affaires en hausse de 8,9% (dont 5,5% en organique) à 4,68 milliards d'euros pour l'exercice 2022.
Orpea risque toujours de manquer de liquidité "à la fin du deuxième trimestre".
L'action, très volatile, a d'abord bondi de près de 40%, atteignant 5,07 euros avant que son cours se retourne et finisse en baisse de 16,30% à 3,06 euros.
