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La Bourse de Paris progressait de 0,56% lundi, attendant de façon confiante les chiffres de l'inflation américaine, publiés mardi, et qui influenceront la politique monétaire de la Réserve fédérale.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 39,51 points à 7.169,70 points vers 10H01. Vendredi, la cote parisienne a cédé 0,82%, affichant une chute hebdomadaire de 1,44%, sa pire semaine depuis le début de l'année.
Tous les yeux vont se tourner mardi vers la publication de l'indice des prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis en janvier.
"Il s'agira surtout de voir comment les prix des services se comportent afin d'avoir une meilleure mesure de la persistance des pressions inflationnistes", note Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale AM.
L'inflation décélère aux Etats-Unis depuis quelques mois, ce qui a fait espérer aux investisseurs un changement de direction de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Mais les responsables de l'institution ont insisté la semaine passée sur le fait qu'il restait du chemin à parcourir avant que l'inflation ne soit totalement sous contrôle.
L'évolution des taux inquiète d'autant plus les investisseurs qu'ils craignent que des hausses supplémentaires plongent les économies en récession.
"Même si l'Europe devrait éviter la récession et que, d'après nous, la contraction de l'activité que nous anticipons aux Etats-Unis ne devrait pas être sévère, les économies des deux côtés de l'Atlantique restent fragiles et tout choc adverse pourrait venir ternir les perspectives macroéconomiques", anticipe Sebastian Paris Horvitz.
La Commission européenne a annoncé lundi une révision en hausse de sa prévision de croissance pour la zone euro en 2023 à 0,9% (+0,6 point) et estimé qu'elle devrait "éviter de peu" une récession cet hiver. Elle a aussi abaissé sa prévision d'inflation pour cette année à 5,6%.
Orpea grimpe
Le groupe de maisons de retraite a annoncé lundi avoir réalisé un chiffre d'affaires annuel en hausse de 8,9% à 4,68 milliards d'euros. Orpea estime que le risque de manque de liquidités est repoussé au deuxième trimestre 2023, malgré une dette de 9,7 milliards d'euros à fin décembre 2022.
Le groupe a rappelé que les impacts de sa restructuration financière, encore en discussion avant accord définitif avec un groupement d'investisseurs menés par la Caisse des Dépôts et Consignations, qui pourrait faire tomber le cours de l'action à 0,20 euro après les diverses opérations d'augmentation de capital.
L'action Orpea bondissait de 11,57% à 4,09 euros. Depuis le début de l'année elle a perdu 35%.
