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La Bourse de Paris recule fortement vendredi, plombée par les banques à nouveau sous pression face aux craintes des investisseurs.
L'indice vedette CAC 40 perdait 1,13%, soit 80,52 points à 7.057,78 points vers 10H10. Jeudi, la cote parisienne a grappillé 0,11%. Sur la semaine elle affiche à ce stade une hausse de 3%.
"La peur d'une contagion" dans le secteur bancaire "n'a pas encore disparu", note Neil Wilson, analyste de Finalto, qui souligne le fort repli des actions des banques européennes vendredi, ce qui "pèse sur le sentiment général" du marché.
Le rachat de Credit Suisse par sa concurrente UBS, également suisse, était censé sonner la fin de la crise de confiance envers la seconde banque helvétique selon la banque centrale du pays et son annonce avait en effet permis un net rebond des indices boursiers et des valeurs bancaires européennes.
Mais vendredi les actions des banques européennes figuraient à nouveau parmi les pires performances observées sur les places européennes.
Société Générale chutait de 4,48% à 20,24 euros, la plus forte baisse du CAC 40, BNP Paribas perdait 3,36% à 51,49 euros et Crédit Agricole 2,23% à 9,93 euros.
Sur le plan des indicateurs, l'activité économique française a connu une "croissance soutenue" en mars, portée exclusivement par les services, selon l'indice PMI provisoire publié vendredi par l'agence S&P Global.
"L'économie française, la deuxième plus importante de la zone euro, fait preuve d'une résilience remarquable face à la hausse des taux d'intérêt et à la forte inflation, les dernières données PMI suggérant en effet une croissance du PIB français au premier trimestre 2023", a commenté Joe Hayes, économiste de S&P Global, cité dans un communiqué.
L'activité de la zone euro a elle aussi accéléré en mars et se situe au plus haut depuis 10 mois.
Casino et Rallye au rabais
Comme vendredi, les actions de Casino (-5,37% à 6,35 euros) et Rallye (-13,65% à 1,63 euros) sont en forte baisse vendredi. Rallye, la maison-mère lourdement endettée du distributeur en difficultés financières Casino, a indiqué "se rapprocher de ses créanciers" pour aménager si possible son plan de sauvegarde prévoyant d'importants remboursements dans les années à venir.
Par ailleurs, l'agence de notation Moody's a révisé en baisse la note de Casino de B3 à Caa1, ce qui signifie qu'elle anticipe un risque élevé de défaut de la part de Casino. Pour justifier sa décision, Moody's met en avant la baisse de la part de marché de Casino en France, couplée à une inflation élevée, qui vont peser sur les marges du groupe.