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La Bourse de Paris poursuit son repli mercredi matin au lendemain des propos du président de la Réserve fédérale américaine qui a averti que les hausses de taux pourraient être plus importantes qu'anticipé afin de lutter contre l'inflation tenace aux Etats-Unis.
L'indice vedette CAC 40 s'effritait de 0,31% à 7.316,76 points vers 10H25, au lendemain d'une baisse de 0,46%. Depuis le début de l'année, la cote parisienne a toutefois gagné plus de 13%.
Le patron de la banque centrale américaine Jerome Powell a fait chuter les marchés mardi en expliquant qu'il continuerait à lutter contre l'inflation, se tenant prêt à accélérer de nouveau le rythme des hausses des taux directeurs de la Fed et à les relever plus que prévu.
"Cela faisait un certain temps que les discours de (Jerome) Powell, le président de la Fed, n’avaient pas eu un effet négatif et immédiat sur les marchés, affectant en particulier la prise de risque", observe Sebastian Paris Horvitz chez LBPAM.
"Le discours de J. Powell semble bien avoir consolidé l’idée que la politique monétaire restera restrictive au-delà de 2023", poursuit-il.
Cela se reflète sur le marché obligataire, où le taux de la dette américaine à deux ans était au plus haut depuis 2007, au-dessus de la barre des 5%.
La Fed avait ralenti ses hausses des taux début février en optant pour une montée de 25 points de base mais cette fois, les investisseurs tablent désormais majoritairement sur une hausse des taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed dans deux semaines.
La Fed relève ses taux depuis un an pour freiner l’économie en renchérissant le coût du crédit, mais malgré tous ses efforts, la consommation est restée solide, l'inflation est même repartie à la hausse en janvier et le marché de l’emploi demeure tendu.
Au cours de la séance, les investisseurs écouteront à nouveau M. Powell qui s'exprimera cette fois devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants. Ils attendent aussi des chiffres sur l'emploi américain dont la publication est prévue dans la journée.
L'action Thales refluait de 2,56% à 129,25 euros. Le groupe a pourtant enregistré des prises de commandes record en 2022, en hausse de 18% à 23,6 milliards d'euros.
Le titre Casino chutait lui de 6,83% à 8,87 euros. Le groupe a annoncé mardi l'étude d'un nouveau projet de cession d'une partie de sa participation dans le Brésilien Assai, "afin d'accélérer son désendettement".