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La Bourse de Paris a reculé de 0,49% mercredi dans une séance marquée par des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis conformes aux attentes, les investisseurs en profitant pour prendre quelques bénéfices après un début d'année faste.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 35,97 points, à 7.361,20 points. La veille, il avait cédé 0,59%.
En baisse durant la première partie de la séance, la cote parisienne s'est redressée dans la foulée de la publication des données, avant de retomber peu avant l'ouverture des marchés américains.
"Après un important indicateur, les investisseurs se repositionnent toujours, donc il est compliqué d'analyser les mouvements à très court terme", explique Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest.
Moment phare de la semaine, l'inflation aux Etats-Unis s'est avérée conforme aux attentes des analystes.
Au plus bas depuis deux ans, l'inflation a légèrement ralenti en avril aux Etats-Unis à 4,9% selon l'indice CPI, mais reste très élevée et accélère même par endroits, notamment sur le logement, les voitures d'occasion et l'essence à la pompe.
"On a évité une mauvaise surprise" car les derniers chiffres ont plusieurs fois été en décalage avec les attentes "et les marchés auraient pu très mal la prendre", selon M. Auboyneau.
Les chiffres vont dans le sens de la pause amorcée par la banque centrale américaine sur la hausse de ses taux directeurs depuis plus d'un an, son principal outil pour lutter contre l'inflation.
Le marché obligataire a aussi réagi à ces données et les taux se sont nettement contractés. Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans français a terminé à 2,86%, contre 2,94% mardi à la clôture.
En Europe, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), dans une interview parue mercredi dans la presse japonaise, a laissé la porte ouverte à de nouvelles hausses des taux, face à l'inflation jugée toujours trop élevée.
Les investisseurs restent par ailleurs toujours soucieux du feuilleton du plafond de la dette américaine, toujours pas résolu malgré les discussions entre Républicains et Démocrates.
Crédit Agricole tout en haut, Alstom en bas
Le groupe bancaire Crédit Agricole a publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, grâce aux performances record de sa banque d'investissement. Le titre a pris 5,04% à 11,71 euros. Dans son sillage, Société Générale a avançé de 1,13% à 21,91 euros mais BNP Paribas a reculé de 0,86% à 57,92 euros.
A l'autre extrémité du CAC 40, le titre Alstom a reculé de 2,41% à 23,08 euros après avoir repoussé d'un an ses objectifs à moyen terme. L'agence de notation Moody's a immédiatement abaissé la note d'Alstom de "Baa2" à "Baa3", l'assortissant d'une perspective stable.
La pression sur la dette de Casino demeure
Casino a tenu son assemblée générale annuelle dans un contexte lourd d'incertitudes mais sans s'exprimer sur son avenir. Sous le feu nourri des questions des actionnaires évoquant un "mur de dettes" et réclamant des dividendes, Casino a assuré à maintes reprises que le désendettement était sa "priorité absolue".
Mardi, l'agence de notation S&P a abaissé sa note de crédit et menacé d'une nouvelle révision à la baisse en raison de "la probabilité grandissante d'un défaut", en l'absence de "développements favorables". L'action a reculé de 5,95% à 6,72 euros. Depuis le début de l'année, l'action a chuté de près d'un tiers.