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La Bourse de Paris montait encore nettement jeudi (+1,34%), retrouvant les 7.200 points et reléguant de plus en plus au second plan les chocs de mars sur le système bancaire.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 96,26 points à 7.283,25 points vers 13H30. Mercredi, il avait déjà gagné 1,39%.
Le CAC 40 se dirige vers son deuxième trimestre d'affilée avec un bond de plus de 10%, une première depuis 2009.
Sur l'ensemble du mois de mars, l'indice est revenu à l'équilibre (+0,21%) alors qu'il avait plongé sous les 6.900 points à mi-parcours.
Les données de l'inflation attendues jeudi et vendredi en Europe et aux États-Unis sont "peut-être le bon signal" pour que les investisseurs "commencent de nouveau à se concentrer sur ce type de choses" et non plus sur la crise bancaire, soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Les premiers chiffres publiés en Espagne soulignent une tendance spectaculaire: l'inflation a chuté pour atteindre 3,3% sur un an, en raison d'un recul des prix de l'électricité et des carburants, selon une estimation provisoire officielle. Toutefois l'inflation sous-jacente, qui mesure l'inflation plus ancrée dans l'économie, est restée très haute, à 7,5% sur un an, à peine moins qu'en févier (7,6%).
La baisse attendue en zone euro devrait "être surtout due à un effet de base important. En effet, en mars 2022 les prix de l'énergie ont fortement grimpé suite à l'invasion russe. Ainsi, mécaniquement, les prix de l’énergie étant bien plus bas en mars 2023, l'inflation globale en glissement annuel devrait chuter" explique Christophe Boucher, directeur des investissements d'Abn Amro IS.
Un ralentissement de l'inflation met moins la pression sur les Banques centrales, qui ont déjà assoupli leurs positions pour rassurer les marchés face aux tensions sur le système bancaire.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de l'emprunt français, l'échéance qui fait référence, se négociait stable à 2,82%, alors qu'il était en nette baisse en début de matinée.
Retour vers le risque
Du côté des valeurs, les entreprises ayant beaucoup souffert en Bourse durant le mois retrouvaient grâce aux yeux des investisseurs.
C'est notamment le cas des banques, avec BNP Paribas qui gagnait 2,57% à 54,74 euros, Société Générale qui prenait 2,96% à 20,73 euros et Credit Agricole en progression de 1,83% à 10,44 euros. Sur le mois cependant, Crédit Agricole lâche encore 10% et Société Générale près de 25%.
Également malmené depuis plusieurs semaines, Unibail-Rodamco-Westfield s'offrait une respiration (+4,43% à 49,30 euros), tout comme Alstom (+2,97% à 25,33 euros).