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La Bourse de Paris a cédé 0,46% mercredi, plombée par les craintes que les hausses de taux se poursuivent après de nouveaux chiffres d'inflation plus élevés que prévu en Allemagne.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 33,68 points à 7.234,25 points. La veille, la cote parisienne avait terminé en recul mais clôturé le mois de février en hausse de 2,62%.
La place boursière avait pourtant passé la majeure partie de la séance dans le vert grâce à une nette embellie de l'activité manufacturière en Chine en février, signe fort du rebond de la deuxième économie mondiale.
Mais après la France et l'Espagne, cela a été au tour de l'Allemagne de rapporter des chiffres d'inflation qui ont déplu aux investisseurs.
L'indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), a augmenté de 9,3% en Allemagne en février sur un an, alors que les analystes sondés par Bloomberg s'attendaient à une inflation de 9%.
Ajoutés à l'accélération des prix vu en France (+6,2%) et en Espagne (+6,1%), l'inflation de la zone euro, attendue jeudi, risque de rebondir aussi en février.
En réaction, les taux obligataires se sont tendus. Vers 17H00 GMT, le taux français à 10 ans valait 3,18% et celui de l'Allemagne 2,71%. Ils évoluent respectivement à un plus haut depuis janvier 2012 et depuis juillet 2011.
"La possibilité que la Banque centrale européenne doive aller plus loin dans son resserrement monétaire a augmenté", souligne Charlotte de Montpellier, économiste d'ING.
L'Europe est en bonne voie pour éviter une récession en ce début d'année mais il existe un risque que l'inflation persiste "si l'activité est plus solide que prévu", ajoute-t-elle.
Eurofins sévèrement sanctionné
Eurofins a connu la plus forte baisse du CAC 40 avec une chute de 12,12% à 58 euros, après avoir annoncé un bénéfice net 2022 en chute de 22,6% à 606 millions d'euros.
Neoen fui
L'action du producteur français d'énergies renouvelables Neoen a chuté de 13,91% à 29,41 euros, malgré une hausse de 10% de son bénéfice net en 2022.
Les investisseurs n'ont pas apprécié les perspectives jugées trop prudentes et l'émission de 750 millions d'euros de nouvelles actions pour financer davantage d'activités dans le photovoltaïque et l'éolien, selon l'agence de presse financière Bloomberg.
BNP Paribas recule
L'Etat belge va réduire d'environ un tiers sa participation dans le groupe bancaire français BNP Paribas dont il était le premier actionnaire avec 7,8% du capital, a indiqué mardi soir à l'AFP une source gouvernementale belge.
L'action de la banque a perdu 4,16% à 63,40 euros.
Interparfums attire
Le groupe Interparfums (+5,56% à 66,50 euros) a annoncé mardi soir les "meilleures performances de son histoire" en 2022 avec un bénéfice net en hausse de 40% par rapport à 2021.