Partager:
Aux "images effarantes d'une permanente syndicale, menottée, embarquée manu militari par la police" mercredi matin sur le parking du Delhaize de Mons et dénoncées par le front commun syndical, la zone de police de Mons-Quévy, qui est intervenue sur place, a opposé l'application de la loi.
"Nous comprenons tout à fait l'émoi que peut générer une intervention policière dans un contexte de concertation sociale sensible pour les grévistes", a expliqué la zone de police, sollicitée par Belga. "Cependant, la mission des policiers - soit l'accompagnement des huissiers sur les lieux où ils doivent signifier et faire appliquer une décision de justice - se doit d'être menée dans le respect des prescrits légaux."
L'huissier "est tenu d'identifier les personnes auxquelles il doit signifier une décision de justice. C'est donc dans ce contexte que les policiers ont procédé au contrôle d'identité sur les lieux. Sur place l'huissier s'est présenté devant un groupe de grévistes, dont une a refusé d'obtempérer et a adopté un comportement troublant l'ordre public. Face à cette situation nos services n'ont eu d'autre choix que de ramener la personne en nos locaux conformément à la législation en vigueur", concluent les forces de l'ordre.
Pour le front commun syndical, composé de la CNE, du Setca et de la CGSLB, le "seul tort" de la militante CNE "est celui de venir soutenir ses délégués sur le piquet de grève du magasin".
Si grévistes et huissiers jouent "régulièrement au chat et à la souris" sur les sites visés par des ordonnances de justice, l'incident est "extrêmement regrettable", a pour sa part commenté Bertrand Delplanque, permanent SETCa, qui estime que la police aurait pu faire preuve de "plus de patience et d'humanité".
La permanente syndicale a été relâchée à la mi-journée.