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Le groupe français de paiements Wordline envisage des suppressions de postes concernant jusqu'à 8% de ses 18.000 collaborateurs dans le monde, soit plus de 1.400 postes, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.
L'entreprise n'a pas souhaité préciser à l'AFP combien de ses 4.000 employés en France seraient concernés par ces suppressions, mais a indiqué vouloir "privilégier le dialogue social et a initié des processus sociaux avec les représentants du personnel".
Un porte-parole de la filiale belge a confirmé que les effectifs en Belgique seraient concernés par cette annonce, sans toutefois avancer de précision chiffrée à ce stade. Quelque 1.400 personnes travaillent pour Worldline en Belgique, à Evere et à Zaventem.
Worldline veut "permettre des départs volontaires lorsque possible selon les réglementations locales", précise la société française.
Cette décision s'inscrit dans un plan plus large annoncé en octobre, baptisé Power24, qui vise à "accélérer la transformation du groupe en réponse aux changements macroéconomiques" dans le secteur des paiements numériques, selon l'entreprise.
Cette réorganisation devrait coûter jusqu'à 250 millions d'euros, mais pourrait générer des économies "de l'ordre de 200 millions d'euros à partir de 2025", a-t-elle précisé.
La "simplification de l'organisation" que permettra la réduction des effectifs a notamment pour but, selon Worldline, de "réduire la complexité" de ses activités, "afin que les managers accroissent leur périmètre d'encadrement et que les équipes soient plus autonomes".
Souvent assimilé par les investisseurs à une entreprise technologique, Worldline avait profité de la ruée sur ce secteur en 2020 pour voir sa valorisation boursière doubler en une dizaine de mois.
Mais depuis, la remontée des taux d'intérêt, une moindre génération de trésorerie, quelques pannes spectaculaires et des difficultés en Allemagne - marché essentiel pour l'entreprise - ont fait plonger le cours de cette ancienne filiale d'Atos, indépendante depuis 2019.