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La votation dimanche "pour ou contre les trottinettes en libre-service" à Paris, une première du genre, est un pari risqué pour la maire Anne Hidalgo, qui a voulu ce scrutin, sans soulever l'enthousiasme.
Sur 1,3 million d'électeurs inscrits, le taux de participation reste la grande inconnue, un dimanche de marathon dans les rues de la capitale et après un mois de mars marqué par les manifestations et l'amoncellement des poubelles non ramassées.
"Peu importe le nombre", a balayé Anne Hidalgo, interrogée par l'AFP. Les "outils de démocratie participative s'améliorent en les utilisant", fait-elle valoir en rappelant que le budget participatif, marqueur de son premier mandat, n'avait en 2014 attiré que 40.000 votants, contre 215.000 en 2022.
Mais "avec l'actualité, les manifestations contre la réforme des retraites", une collaboratrice de l'Hôtel de Ville ne se fait "plus d'illusions sur le taux de participation".
Et avec 203 bureaux de vote rassemblés dans 21 sites, le coût de l'opération sera "probablement indécent rapporté au nombre de votants", prévient-elle.
La mairie indique que 1.270 agents seront sur le pont toute la journée. Le budget, "on le saura après", a dit Anne Hidalgo à l'AFP.
Dans sa majorité, le malaise est palpable: ses alliés communistes et écologistes n'ont pas caché leur peu d'enthousiasme vis-à-vis de son initiative, annoncée mi-janvier après un ultimatum aux opérateurs.
Les trois opérateurs ont réclamé, en vain, le vote électronique pour ce scrutin soulignent que seulement 33% des 18-24 ans "ont déjà entendu parler de la votation", contre "77% des 50-64 ans et 90% des 65 ans et plus", selon un sondage Harris Interactive.
Ils sont les seuls à s'être mobilisés réellement, y compris avec des méthodes contestées: course offerte dimanche pour aller voter, influenceurs payés sur les réseaux sociaux...