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Le Burkina Faso a réquisitionné 200 kg d'or produit par une filiale du groupe canadien Endeavor Mining, pour "nécessité publique", une décision "dictée par un contexte exceptionnel", selon le gouvernement de transition de ce pays qui fait face à une grave crise sécuritaire.
Mardi, un arrêté signé par le ministre des Mines, Simon-Pierre Boussim, annonçait la "réquisition de l'or produit par la société d'exploitation minière d'or de Semafo Burkina Faso".
Cet arrêté stipule que "conformément à l'article 16 du code minier", 200 kilogrammes d'or produits à la mine de Mana (ouest) sont "réquisitionnés ce jour pour nécessité publique".
Le texte indique que la société minière "percevra une indemnisation correspondant à la valeur de l'or ainsi réquisitionné", sans plus de précisions.
Mercredi soir, le gouvernement a souhaité "rassurer les investisseurs et tous les autres partenaires du Burkina Faso".
"La décision de réquisition est dictée par un contexte exceptionnel de nécessité publique qui fonde l'Etat à demander à certaines sociétés minières de lui vendre une partie de leur production d'or", poursuit un communiqué du porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouedraogo.
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est engagé dans une lutte contre des groupes jihadistes liés à l'Etat islamique et Al-Qaïda, dont les attaques sanglantes se sont intensifiées ces dernières semaines.
Le communiqué gouvernemental précise que cette transaction "à titre exceptionnel et temporaire" s'effectue "aux conditions d'achat de l'or sur le marché international".
Selon le code minier burkinabè, "les installations minières ou de carrières et les substances extraites ne peuvent être ni réquisitionnées, ni expropriées par l'Etat que pour un motif de nécessité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation" fixée en accord entre les parties ou par un tribunal arbitral ou de droit commun.