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Le handicap des coûts salariaux atteindrait 1,8% en 2024 en Belgique, selon un rapport intermédiaire du Conseil central de l'économie dévoilé mercredi.
Le handicap des coûts salariaux indique la différence entre l'évolution des coûts salariaux horaires en Belgique et chez les principaux partenaires commerciaux de la Belgique que sont l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.
Résultat: en raison de la forte inflation et de l'indexation automatique des salaires, le handicap des coûts salariaux est passé de -0,6% en 2019 à 0,9% en 2022 et à 2,9% en 2023. Le rattrapage des salaires des pays voisins réduirait le handicap des coûts salariaux en 2024, pour atteindre finalement 1,8%, selon le Conseil central de l'économie (CCE).
Cela a des implications majeures pour les salaires en Belgique. "En vertu de la loi de 1996, le handicap des coûts salariaux de 2024 devra être automatiquement ajusté", rappelle le CCE.
Plus précisément, en vertu de la loi sur les normes salariales, le handicap des coûts salariaux doit être déduit de la marge maximale disponible pour la croissance des coûts salariaux dans les années 2025-2026. Le montant de cette marge devrait être connu en février de l'année prochaine.
Pour rappel, cette année, comme l'année dernière, il n'y a pas de marge de manœuvre pour augmenter les salaires en plus de l'indice. Pour les entreprises qui ont réalisé un bénéfice élevé, le gouvernement a prévu une prime de pouvoir d'achat. Le fait que les salaires ont fortement augmenté, surtout en 2023, est une conséquence de l'indexation automatique des salaires.
Fin décembre, les nouvelles perspectives économiques de la Banque nationale montraient déjà qu'il n'y aurait pas de marge de manœuvre pour des augmentations en plus de l'indice en 2025-2026.