Partager:
Près de cinq fois moins cher qu'en août: le prix de gros du gaz naturel en Europe est tombé à son plus bas niveau depuis le début de la guerre en Ukraine lundi, poursuivant son déclin à la faveur d'un hiver relativement chaud qui permet d'économiser les stocks.
Le contrat de référence pour le continent, le TTF sur le marché néerlandais, a encore chuté de 4,67% à 72,75 euros le mégawattheure (MWh) pour livraison en février, vers 09H35 (08H35 GMT) lundi matin, soit le prix le plus bas depuis le 21 février.
Le prix du gaz, pour une livraison le mois suivant, a perdu près de 50% en un mois... et est largement redescendu des pics de l'été: en août 2022, il avait culminé à 342 euros le mégawattheure.
Les prix du gaz ont commencé à augmenter à l'automne 2021, avec un début de réduction des livraisons de gaz russe en Europe, puis très fortement à partir de l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022. Depuis, les gazoducs entre la Russie et l'Europe se sont quasiment tous fermés.
Les volumes échangés lundi étaient faibles, le principal marché pour les matières premières, Londres, étant fermé.
Cette tendance à la baisse a été permise grâce à "des stocks importants de gaz qui ont été constitués et une demande qui se modère, notamment grâce à des conditions climatiques favorables", explique Sebastian Paris Horvitz.
"C'est une bonne nouvelle pour les Etats européens et pour les économies de la région", souligne-t-il.
Le prix du gaz se répercute sur l'électricité, car de nombreuses centrales européennes brûlent du gaz pour produire de l'électricité.
En France, le prix de l'électricité de gros pour livraison en 2023, qui avait dépassé les 1.000 euros/MWh fin août, est tombé à 240 euros vendredi, au plus bas depuis avril.
Mais ces variations sur les prix de gros ne se reflètent pas directement dans les prix facturés aux consommateurs, car les fournisseurs d'électricité lissent leurs tarifs, a fortiori dans cette période où les prix peuvent bondir d'un jour à l'autre.