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La Bourse de Paris a été à nouveau plombée vendredi par les craintes concernant le secteur bancaire, caractérisées par le plongeon de l'action Deutsche Bank malgré les efforts des autorités pour calmer les esprits.
La cote parisienne a cédé 1,74% soit 124,15 points à 7.015,10 points. Elle termine toutefois la semaine en hausse de 1,30% et gagne encore plus de 8% depuis le début de l'année.
Quatre mots pour décrire le climat de fébrilité qui règne sur les marchés qui ont été secoués ce mois-ci par l'effondrement de plusieurs banques régionales américaines et les déboires de Credit Suisse : "les gens ont peur", constate Céline Weill-Alliel, gérante d'Uzès Gestion, interrogé par l'AFP.
"Le monde bancaire est hyper scruté" et "les gens ont tendance à avoir moins confiance", ajoute la spécialiste.
Après Credit Suisse, la première allemande Deutsche Bank a à son tour été malmenée, devenant la nouvelle cible de l'inquiétude pour la solidité du secteur bancaire européen.
L'action a clôturé en baisse de 8,53% à 8,54 euros, après avoir plongé jusqu'à 14% dans la journée, enchaînant une troisième séance de baisse d'affilée à la Bourse de Francfort.
Le chancelier Olaf Scholz a voulu pourtant rassurer vendredi, affirmant qu'il "n'y a pas lieu de s'inquiéter" pour la Deutsche Bank, lors d'une prise de parole à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
De nombreuses banques européennes ont elles aussi clôturé en baisse, faisant plonger les bourses de la zone.
"La fuite des dépôts des banques régionales américaines continue de fait d'entretenir les incertitudes sur l’ensemble des valeurs bancaires", abonde Paulina Roszkowska, chargée de recherche en finance à la Bayes Business School.
Le rachat de Credit Suisse par sa concurrente UBS avait pourtant permis un net rebond des indices boursiers et des valeurs bancaires européennes la première partie de la semaine.
Société Générale a chuté de 6,13% à 19,90 euros, la plus forte baisse du CAC 40, BNP Paribas a abandonné 5,27% à 50,47 euros et Crédit Agricole 2,06% à 9,94 euros.