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Les colivings bruxellois tirent les loyers vers le haut

La concentration d'établissements de coliving contribue à la hausse des prix des loyers locatifs dans le sud-est de la capitale, rapporte l'étude "Le coliving ou la financiarisation des maisons bruxelloises" pour le compte de la revue scientifique Brussels Studies.

Le coliving, c'est une "expérience de vie communautaire", proche mais à distinguer de la colocation. Il s'agit généralement de maisons unifamiliales rénovées et découpées en plusieurs chambres mises individuellement en location par une entreprise privée. Avec comme clients cibles les jeunes travailleurs issus de l'immigration hautement qualifiée, le prix de départ médian pour une chambre dans un coliving se situait à 760 euros en 2022.

La pratique, apparue en 2016 sur le territoire de la région bruxelloise, porte conséquence. "Le secteur [du coliving] retire un nombre important de biens du marché traditionnel et contribue à accroître la concurrence entre acheteurs et entre locataires, tirant les prix vers le haut", écrit Charlotte Casier, chercheuse en géographie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et autrice de l'étude.

Le phénomène se concentre au sud-est de la capitale, dans les communes d'Ixelles (où près de 69 établissements ont été recensés par l'étude), Bruxelles-Ville (47 établissements), Saint-Gilles (52 établissements). Au total, ce sont 290 installations, pour 2.800 chambres, qui ont été identifiées par Charlotte Casier, ce qui est jugé "modeste" à l'échelle de la Région.

L'article pointe les loyers en hausse dans les quartiers concernés et une "réduction de l'offre locative adaptée à la demande locale."

"C'est presque normal d'assister à la multiplication des initiatives de co-logement. Louer seul un logement est devenu hors de prix depuis les années 80", analyse le secrétaire général du syndicat des locataires, José Garcia, qui annonce centrer son action plutôt sur les bâtiments vides et les bureaux inoccupés.

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