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Natuurpunt et Bond Beter Leefmilieu voient avec crainte ce qui est discuté entre le gouvernement flamand et les représentants d'agriculteurs mécontents. Les associations de protection de la nature et de l'environnement parlent de propositions "hallucinantes" et "inacceptables", qui vont à l'encontre de l'accord de gouvernement.
Le gouvernement flamand continue de rechercher un terrain d'entente avec les grands syndicats agricoles. Jeudi, une nouvelle rencontre est prévue, toujours sans Natuurpunt et le Bond Beter Leefmilieu, qui disent pourtant représenter de leur côté 5.000 agriculteurs. Les deux organisations aimeraient participer aux discussions.
Après avoir pu consulter les notes de négociations, elles s'indignent. "Cela ne résout pas les problèmes des agriculteurs, mais en crée de nouveaux. Les fondements de 30 années de politique en matière d'environnement et de nature sont sapés", s'insurge Danny Jacobs, directeur du Bond Beter Leefmilieu. "Si le gouvernement approuve cela, il jette son accord de gouvernement à la poubelle", renchérit Bart Vangansbeke, président de Natuurpunt.
Plusieurs éléments pourraient mener à des actions en justice, en termes de protection des sols ou d'accès à l'eau, estiment les organisations. Que le gouvernement soit déjà prêt à adapter son accord sur l'azote devrait aussi mener à de l'insécurité juridique.
Pour souligner ce propos, des représentants de Natuurpunt se sont rendus mercredi sur la place des Martyrs, à Bruxelles, où l'exécutif du nord du pays a son siège. La bouche barrée par du papier-collant noir, les activistes ont voulu montrer qu'ils se sentent "bâillonnés" dans les négociations en cours, "alors que le gouvernement se dirige dans les discussions avec les organisations agricoles vers une dégradation de la nature et de l'environnement", ce qui implique de potentiels risques pour la santé et le bien-être du citoyen, selon Bart Vangansbeke.