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Les éventuels repreneurs des entités Groupe Go Sport et Go Sport France du distributeur d'articles sportifs récemment placées en redressement judiciaire, ont jusqu'au 10 mars pour se faire connaître, selon une annonce d'administrateurs judiciaires consultée mardi.
Cette annonce sur le site de l'Association Syndicale Professionnelle Administrateur Judiciaire, repérée par le média spécialiste de la distribution LSA, fixe la date limite de dépôt des offres de reprise au 10 mars 2023 à 14 heures.
Elle porte sur l'ensemble des activités du groupe qui avait été repris en 2021 par l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, et dont la situation financière a alerté fin 2022 ses salariés.
Le tribunal de commerce de Grenoble a consécutivement placé en redressement judiciaire, respectivement le 19 janvier et le 2 février, la société-mère Groupe Go Sport, qui rassemble les activités du siège du distributeur ainsi que 46 magasins "en master franchise à l'international", selon l'annonce officielle, et Go Sport France, qui rassemble "82 magasins intégrés, 87 magasins franchisés (Go Sport et Endurance Shop)" ainsi que la vente en ligne.
En termes de ventes, le Groupe Go Sport pèse un peu plus de 7 millions de chiffre d'affaires sur l'année 2021, et Go Sport France un peu plus de 350 millions d'euros, toujours selon l'annonce publiée sur le site de l'ASPAJ, association professionnelle rassemblant 80% des 120 administrateurs judiciaires en activité en France.
Les deux entités comptent respectivement "environ 250 salariés" et "environ 1.900 salariés".
Est également concerné par d'éventuelles offres de reprises l'enseigne Gap France. Faisant également partie de la galaxie d'enseignes reprises par Michel Ohayon, rachetée pour un euro symbolique en 2021, elle est au coeur des interrogations des salariés de Go Sport.
Ces derniers se sont interrogés sur une remontée de quelques 36 millions d'euros de leur enseigne vers Hermione People & Brands (HPB), l'entité par laquelle Michel Ohayon contrôle les enseignes de distribution qu'il a rachetées. HPB a de son côté annoncé mi janvier "l'acquisition de Gap France par Go Sport" pour un montant de 38 millions.
"Les transferts financiers entre une société-mère et ses filles sont légaux, tout a été effectué dans le cadre de la loi", a assuré dans une interview à Challenges fin janvier Michel Ohayon. HPB dit avoir fait appel de la décision concernant Groupe Go Sport, contestant qu'elle soit en "cessation de paiements".
La situation de l'entreprise fait en outre l'objet d'une enquête pour "abus de bien social" après que "les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux", selon les termes du parquet de Grenoble.