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Les gendarmes ont évacué le terminal pétrolier de Donges bloqué par les grévistes

Les forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de lundi à mardi pour débloquer le terminal pétrolier de Donges (Loire-Atlantique) qui était occupé depuis une semaine par des grévistes, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon une source de la CGT à l'AFP, le port pétrolier a été évacué en moins de 2 heures pour faciliter un déchargement d'une cargaison de gasoil.

Les gendarmes mobiles ont commencé leur intervention vers 02H00 du matin, a-t-on appris auprès de la même source.

"Cette opération a débuté parce qu'un navire transportant du gasoil devait venir décharger sa cargaison la nuit dernière sur l'appontement du port de Donges" et "parallèlement, nous avons appris qu'un certain nombre d'opposants à la réforme des retraites occupaient la route qui menait à cet appontement et entendaient bloquer le déchargement de ce navire", a par la suite expliqué le sous-préfet de Saint-Nazaire Michel Bergue, lors d'une conférence de presse.

"L'objectif cette nuit était de sécuriser le déchargement du navire", a expliqué M. Bergue, indiquant que les forces de l'ordre resteraient encore présentes "quelques heures, quelques jours", jusqu'à ce que ce déchargement soit terminé.

Le dépôt pétrolier de la SFDM, qui est adjacent, reste en revanche inaccessible car la route qui y mène est bloquée depuis plusieurs jours par les barricades des manifestants.

"Les gendarmes mobiles ne se sont pas emparés de ce dépôt, ils ont simplement établi un cordon de sécurité autour du navire", a expliqué Cédric Sautier, commandant de la compagnie de gendarmerie de Saint-Nazaire, lors du même point presse.

Une source proche des grévistes, jointe par l'AFP avant la fin de l'intervention, avait fait état "d'affrontements" dans la nuit.

Selon cette source, les forces de l'ordre auraient "commencé à charger" les manifestants "dès leur arrivée" vers 02H05.

"On devait être 200-300 grévistes. Donges est bloqué depuis une semaine", a rappelé cette source.

Selon un photographe de l'AFP, une dizaine de fourgons des forces de l'ordre étaient visibles sur le site vers 04H30 du matin.

"Deux escadrons de gendarmerie mobile sont intervenus", a expliqué Cédric Sautier, précisant que l'intervention des forces de l'ordre avait duré un peu plus de deux heures.

"Cette opération a nécessité le tir de 149 grenades, dont 4 de désencerclement, dont l'objectif principal est de saturer le terrain, notamment en gaz lacrymogène, pour faire reculer les manifestants", a-t-il poursuivi.

"Seuls cinq tirs de LBD ont été nécessaires sur des individus isolés, notamment qui essayaient de contourner les gendarmes, et il n'y a eu aucune interpellation", a-t-il ajouté.

Parmi les manifestants qui occupaient la raffinerie de Donges figuraient des agents de la raffinerie, des dockers, ou encore des salariés de la centrale thermique de Cordemais.

cor-faa-LV-lg/mb/or

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