Partager:
Les Bourses mondiales ont évolué en ordre dispersé vendredi et digèrent une salve de résultats d'entreprises, à l'issue d'une semaine pauvre en publications économiques.
En Europe, Paris, plombée par la chute de plus de 7% du géant des cosmétiques L'Oréal, a clôturé en baisse de 0,24%, Londres a abandonné 0,30% et Francfort 0,22%.
"L'heure de la pause semble être venue", a commenté Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.
Aux Etats-Unis le S&P 500 a avancé de 0,57% et clos au-dessus du seuil symbolique des 5.000 points, un nouveau plus haut historique. Le Nasdaq, à dominante technologique, a bondi de 1,25%. Le Dow Jones a lâché 0,14%.
L'indice élargi, créé en 1857, a franchi ce seuil, plus psychologique que technique, presque trois ans après avoir passé les 4.000 points en avril 2021.
Avec des niveaux de valorisation "qui atteignent des plus hauts historiques", les marchés "s'interrogent" sur la direction à prendre, a signalé Florian Ielpo, économiste de Lombard Odier AM.
"C'est la deuxième pire semaine depuis début janvier" pour l'indice global MSCI World, ce qui indique que les marchés sont "moins solides qu'ils en avaient l'air", a-t-il remarqué.
Ainsi, "c'est une semaine en demi-teinte, le marché a avancé à petits pas faute de catalyseur qui puisse l'amener à faire un bond, mais c'est un bon moment pour observer comment le marché réagit lorsqu'il n'y a pas d'annonce économique majeure", a-t-il jugé.
Les publications d'entreprises ont dominé les séances boursières de la semaine, reléguant temporairement au second plan les anticipations de la première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed).
Les investisseurs attendent de la Fed qu'elle baisse ses taux prochainement pour la première fois depuis le début de son cycle de resserrement monétaire et qu'elle le fasse plusieurs fois d'ici à la fin de l'année.
Sur le marché obligataire, après être restés stables en début de séance, les taux d'intérêt des dettes souveraines se tendaient légèrement. Celui de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans montait à 4,17% vers 21H15 GMT, contre 4,15% mercredi. L'allemand à même échéance évoluait à 2,38% contre 2,35%.
PepsiCo promet un avenir plus radieux
PepsiCo a chuté de 3,55% à New York, après avoir publié un chiffre d'affaires en baisse au quatrième trimestre, mais le groupe agroalimentaire prévoit un retour à la croissance cette année.
Ailleurs à la cote new-yorkaise, le réseau social Pinterest chutait de plus de 12% après des ventes décevantes et des projections en deçà des espoirs des analystes.
Vent en poupe pour le cloud
A Wall Street, la compagnie de services de cybersécurité sur le cloud, Cloudflare, s'est envolée de 19,38% après des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires ayant augmenté de 32% sur un an.
Hermès dépasse L'Oréal
A Paris, Hermès a gagné 4,80% après avoir annoncé de nouveaux records en 2023, avec une hausse de son bénéfice net annuel de 28% à 4,3 milliards d'euros, des résultats supérieurs aux attentes.
En revanche, l'action du géant des cosmétiques L'Oréal a chuté de 7,58%, après la publication de résultats inférieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre, dont un repli des ventes dans la zone Asie du Nord, qui comprend la Chine.
La capitalisation boursière d'Hermès dépasse ainsi celle de L'Oréal. Le groupe de luxe pourrait devenir la deuxième valorisation la plus importante de la Bourse de Paris, derrière LVMH.
Le pétrole en légère hausse
Les cours du pétrole ont enchaîné une cinquième séance de hausse consécutive, toujours aidés par une dégradation sur plusieurs fronts géopolitiques ainsi que par de fortes tensions sur les produits raffinés, en particulier le gazole.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a arraché 0,68%, à 82,19 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) a pris 0,81%, à 76,84 dollars.
Sur le marché des changes, l'euro était stable (+0,0_%) par rapport au dollar, à 1,078è dollar pour un euro.
Le bitcoin bondissait de 5,01% à 47.603 dollars.