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Les associations de riverains de l'aéroport de Zaventem et Bond Beter Leefmilieu (BBL) s'opposent à la délivrance d'un nouveau permis d'environnement pour Brussels Airport. Ceux-ci comptent également introduire une réclamation globale contre les "plans totalement irresponsables" de l'aéroport national, a annoncé lundi l'organisation de défense de l'environnement dans un communiqué.
Avec cette réclamation, les organisations entendent mettre fin à la pollution environnementale et aux risques pour la santé causés par le trafic aérien à Zaventem.
L'exploitant de l'aéroport, Brussels Airport, doit introduire une demande de permis d'environnement pour une durée illimitée d'ici le 8 juillet. Selon le BBL, celui-ci permettra à l'aéroport d'augmenter de 50% le trafic de fret et de 20% le nombre de passagers d'ici 2032. Cette croissance irait aussi de pair avec une hausse de 40% de la circulation de camions sur les routes autour du complexe aéroportuaire.
Selon les chiffres avancés par l'association environnementale, plus de 100.000 personnes souffrent déjà de graves troubles du sommeil en raison des vols de nuit. La coupole affirme en outre que "les émissions de gaz à effet de serre augmentent et que les avions émettent plus d'oxydes d'azote (NO et NO2) que toutes les entreprises du port d'Anvers réunies".
Une proposition du Bond Beter Leefmilieu et des groupes de riverains tend à prouver que le taux d'emploi serait maintenu si les vols court-courriers étaient remplacés par des trajets en train. Une grande partie du transport de marchandise par avion pourrait en outre être effectuée pendant la journée. "Ils mettent en péril la santé des résidents locaux pour le bénéfice d'actionnaires étrangers", a dénoncé Jasper Wouters du BBL. "Nous optons pour un modèle d'avenir dans lequel nous garantissons un maintien de l'emploi et redonnons aux résidents locaux leur qualité de vie."