Accueil Actu Monde Economie

Lisbonne serre la vis aux trottinettes électriques en libre-service

Division de leur nombre par deux, réduction de leur vitesse maximale et encadrement plus strict de leur stationnement... l'usage des trottinettes électriques en libre-service à Lisbonne sera soumis à de nouvelles règles à partir de mars.

La régulation négociée en janvier par la mairie de la capitale portugaise avec les cinq opérateurs concernés vise à limiter les gênes et les accidents associés à cette nouvelle forme de mobilité urbaine, comme l'ont déjà fait des villes comme Stockholm ou Oslo.

Ailleurs, ces deux-roues ont été totalement interdits, comme à Barcelone ou Montréal. A Paris, la maire socialiste Anne Hidalgo est favorable à leur interdiction et prévoit d'organiser un référendum sur la question début avril.

"Cela ne sert à rien d’interdire, car il y a toute une génération qui désire ce mode de transport", a commenté le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, dans un entretien à l'AFP.

Dans le même temps, "aucune ville n'a une expérience heureuse avec les trottinettes. Nous sommes tous en train de chercher une solution", a-t-il ajouté.

Lisbonne affichait l'une des plus fortes densités de trottinettes en libre-service d'Europe, mais désormais leur nombre sera réduit de moitié, de plus de 18.000 à moins de 9.000, dans une ville qui compte 550.000 habitants intra-muros.

Et, afin de diminuer la fréquence et la gravité des accidents qui se sont multipliés dans la ville, leur vitesse sera limitée à 20 km/h, contre plus de 25 km/h actuellement.

"Nous avions beaucoup de retour d’information des hôpitaux, faisant état d'une augmentation des accidents. Les médecins orthopédistes me réclamaient avec insistance que les règles soient changées", a expliqué M. Moedas.

Pour s'attaquer au stationnement sauvage, la municipalité désignera des zones de parking dédiées en-dehors desquelles les utilisateurs ne pourront pas terminer leur course.

Ces dispositions doivent être appliquées dans un délai maximum de deux mois après l'accord conclu le 9 janvier entre la mairie et les opérateurs.

À lire aussi

Sélectionné pour vous