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Londres, Washington et Paris ont tous condamné, dans des termes plus ou moins forts, le retrait russe de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.
"Clairement c'est très décevant. Mais nous allons continuer les discussions", a indiqué un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak. "Si la Russie ne renouvelle pas l'accord, elle privera des millions de personnes d'un accès vital aux céréales" a-t-il poursuivi.
Du côté français et américain, les termes employés étaient beaucoup plus vindicatifs.
L'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a dénoncé lundi un "acte de cruauté" de Moscou qui "porte un nouveau coup aux plus vulnérables".
"La Russie joue à des jeux politiques, et de vrais gens vont souffrir. Un enfant dans la Corne de l'Afrique souffrant de malnutrition sévère, une mère qui ne produira plus de lait pour son bébé parce qu'elle n'a pas assez à manger pour elle-même", a-t-elle ajouté. "Il y a des conséquences aux actions russes. C'est à cela que ça ressemble quand un pays décide de prendre l'humanité en otage."
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a même qualifié lundi d'"inadmissible" la décision russe. Le choix de Moscou de se servir "de la nourriture comme d'une arme (...) va compliquer l'acheminement d'aliments dans les endroits qui en ont désespérément besoin et entraîner une hausse des prix", a-t-il déclaré.
Paris estime que Moscou doit "cesser son chantage sur la sécurité alimentaire mondiale".
"La Russie est seule responsable du blocage de la navigation dans cet espace maritime et impose un blocus illégal aux ports ukrainiens", a dit dans un communiqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Pour sa part, le Kremlin a jugé samedi que "le principal objectif de l'accord, la livraison de céréales aux pays dans le besoin, notamment sur le continent africain" n'était "pas réalisé".